Je pense qu'on devrait refondre complètement la structure économique.
L'ensemble des mesures d'aide économique de l'état, au gré des impératifs électoraux, est devenu tellement complexe et arbitraire qu'il crée des situations tout à fait injustes qui dressent les groupes sociaux les uns contre les autres. Il suffit de considérer le saupoudrage qu'on fait sur tous les groupes sociaux pour se rendre compte qu'en bout de ligne les seuls gagnants sont les plus riches avec leurs abris fiscaux.
-Allocations familiales que le travailleur doit rembourser par son impôt.
-Garderies à 5$ au détriment de ceux qui élèvent leurs enfants à la maison.
-Pension de vieillesse fédérale coupée lorsqu'on a une autre source de revenu, ce qui est injuste envers ceux qui ont économisé.
-Bourse d'étude coupée dès qu'on a un revenu d'appoint.
-Etc...
Tu suggères de partager le temps de travail. J'approuve. Pour cela, il faudrait modifier les lois fiscales qui font en sorte qu'un travailleur à temps partiel coûte aussi cher à une entreprise en taxe qu'un travailleur à temps plein. Mais fondamentalement le problème n'est pas là.
Avec le développement de la technologie, la productivité est devenue telle que l'économie a de moins en moins besoin de main-d'oeuvre. On doit donc envisager qu'une partie de plus en plus importante de la population travaillera moins ou ne travaillera plus du tout par choix et on doit réformer la structure économique pour rendre ce choix possible.
Comment? En remplaçant les programmes actuels tels que la sécurité sociale, l'assurance chômage, les pensions de vieillesse, les allocations familiales, les déductions d'impôt pour personnes à charge, pour personnes vivants seules, pour personnes retraitées, etc...par une allocation de subsistance remise à tous les citoyens sans exception indépendamment de leur situation économique. Du même coup, plus besoin d'imposer aux employeurs un salaire minimum, puisque tout revenu de travail se rajouterait à cette allocation.
Comment financer ça? La gestion d'un tel système serait beaucoup moins coûteuse. En plus, on pourrait ajuster les échelles d'imposition de façon à ce que ce soit équivalent pour quelqu'un qui a un revenu qui se situe actuellement dans la moyenne. Ce qui sont au dessus de cette moyenne seraient perdants financièrement, mais n'auraient plus l'impression de travailler pour faire vivre les autres puisqu'ils bénificieraient des mêmes avantages que tout le monde. Par ailleurs ceux qui ne travaillent pas n'auraient plus le sentiment de vivre de la charité publique puisque cette allocation serait considérée par tout le monde comme un dû; de plus, ils ne seraient plus obligés de travailler au noir pour obtenir un revenu d'appoint.
André
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