Tu as certes raison quant aux dates qui concernent l'institution de l'Inquisition. Cependant, je souligne qu'il me semble que l'attribution du prix sceptique du millénaire pour la période de la fin du XVe siècle n'est pas dénuée de sens car elle aura un impact majeure lors de la découverte de l'Amérique, provoquant par la bande l'extermination, au nom de la religion «inquisitrice», de dizaine de millions d'êtres humains. Couplée à la quête insatiable d'or et de richesse des Espagnols, voici qui mérite prix le prix sceptique du millénaire.

Je te cite ici le texte du Petit Larousse Grand Format au mot Inquisition :

«tribunal spécial institué par la papauté pour lutter contre les hérésies au moyen d'une procédure particulière, l'enquête (inquisitio). Introduite devant les tribunaux ecclésisatiques par Innocent III (1199), la procédure inquisitoriale (interrogatoire, torture, châtiments) fut confiée aux dominicains (XIIIe s.) pour lutter contre les albigeois dans le midi de la France. Très jusque dans l'Espagne du XVIe s. (contre les musulmans et les juifs), l'Inquisition a été officiellement supprimée au début du XVIIIe s.»

Il est certain que cette institution vénérable fut l'outil des croisades qui justifia les massacres les plus impies au nom d'une présumée vérité religieuse basée sur l'existence du seul vrai Dieu, celui de la hiérarchie chrétienne qui avait en quelque sorte pris le pouvoir grâce à Constantin le Grand au début du IVe siècle. La tolérance n'a pas été durant longtemps la qualité première tant des chrétiens au pouvoir que des musulmans dont la civilisation fait la religion de Mahomet la religion d'État, celle du vrai Dieu... Enfin...

Je suis actuellement en train de lire un roman historique qui se passe justement en Espagne à la veille de la conquête du royaume de Grenade et l'Inquisition est bien présente. Il s'agit de «Le livre de Saphir» de Gilbert Sinué. Très bon et divertissant. À lire pour l'atmosphère et le rendu des mentalités musulmanes, juives et chrétiennes qui y sont mises en exergue.

Au plaisir.

CARL

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