Posted by Alain Gauthier (Alexandre,Alain Gauthier), Feb 26,2002,20:15
BILL : Un scientifique de haut niveau devrait, me semble t-il, être quelqu'un qui a un dossier de publication imposant, c'est à dire beaucoup de bons articles dans de bonnes revues et/ou quelqu'un dont les articles sont si important qui servent de base aux recherches des autres membres de la communauté scientifique.
GAUTIER: Vous faites aucune distinction entre la reconnaissance de la communauté scientifique et la qualité d'un chercheur.
Le potentiel, la rigueur, l'honnêteté et bien d'autres qualités sont des descriptifs de scientifiques de haut niveau.
Vous pensez peut-être que le fait de reconnaître la qualité d'un scientifique après sa mort est un processus normal. Je crois que l'incapacité de reconnaître la qualité d'un scientifique par ses pairs ne fait pas de ce scientifique un scientifique de bas niveau.
Dans notre société, la reconnaissance vient très rapidement quand vous faites et vous dites ce que la majorité veut entendre. Mais pas le contraire.
Alors?
--------------------------------------------------------------------
REPONSE de GATTI: Je répète que la caravane passe …..et pendant ce temps je travail depuis le haut du mont Everest si l'image vous convient.
Comme d'habitude un sceptique bon a rien se permet de présager de la valeur des propositions du physicien XXXX qui je le répète n'est pas un inconnu mais un homme de très bonne réputation. Moi, ce qui me révolte c'est de voir ce minable petit psychologue de mes couilles venir mettre son grain de sel dans une affaire où il n'a vraiment rien a donner pour faire avancer les choses. Il aurait la franchise de dire :" Je ne suis pas spécialiste de physique , je vais allez proposer ces idées a des physiciens de mes amis et après on verra !" L'ennui c'est qu'ils n'ont ici que des amis physiciens fantômes qui dénigrent mais n'argumentent jamais. Des physiciens de merde comme ceux dont parle Jacques Benveniste dans "science et avenir" de ce mois ci.
http://perso.wanadoo.fr/casar/BENVE1.GIF
Voici donc le texte complet du message en question pour ceux qui voudraient faire marcher un peu leur cervelle dans le sens de la recherche, la vraie ( pas celle de la recherche de POLEMIQUE CREUSE)
----------------------------------------------------------------------------------------------------
25 février 2002
Bonjour Monsieur Gatti,
Je continue périodiquement à lire les pages de votre site, je ne suis pas au bout car l'ensemble est assez vaste. je vais tenter d'ajouter quelques réflexions à nos discussions, suite à mes lectures.
Mes compétences ne me permettent pas de discourir sur la conscience, il existe sûrement des concepts développés en psychologie pour cerner cet aspect du réel.
Ma formation ne m'autorise que des réflexions pertinentes sur les aspects physiques.
Je persiste à penser que de nombreux phénomènes hors du commun trouvent une explication dans la nature de ce que nous pourrions appeler l'espace au sens large, ou la situation relative des entités de l'univers, qu'elles soient locales, palpables, ou impalpables et/ou non locales.
En ce sens, les phénomènes de changement de situation d'objets palpables, ou les aptitudes spéciales d'entités impalpables peuvent se représenter en terme d'altération de relation "spatiale" au sens large.
Les physiciens ont de l'espace-temps (puisque la théorie combine les deux) une vision "théorique simple", c'est à dire que même si les mathématiques utilisées sont assez sophistiquées (algèbre tensorielle ou spinorielle, espaces continus différentiables...) le concept est une généralisation, assez directe pour un théoricien, de l'espace tel que nous le percevons et tel qu'il a été mathématisé en 3D. Cela ne signifie pas que cela soit simple, mais la notion d'espace-temps n'est pas complètement étrangère à la notion intuitive d'espace (continuité, existence de repères, de coordonnées...). La notion d'espace-temps physique est en particulier une notion régulière (continuité), et de nombreux théoriciens ne sont apparemment pas gênés d'accepter cette "douceur des formes" jusqu'à des échelles extrêmement petites bien inférieures à la taille d'un noyau d'atome. Bien sûr, vu de notre échelle, des détails aussi petits peuvent, accumulés, donner des ensembles tourmentés, mais toujours analysables à une échelle assez petite comme formés de parties douces et continues.
La notion de fractal propre comme figure irrégulière quelque soit l'échelle à laquelle on se place remet en cause cette notion de douceur, mais à ma connaissance il n'y a pas de théorie acceptée de l'espace-temps qui se fonde sur un continuum non différentiable (brisé infiniment). La relativité générale, ou géométrodynamique, est fondée sur la géométrie différentielle, et sur l'utilisation de continua "doux".
De son côté, la mécanique quantique ne remet pas en cause la notion
d'espace-temps, c'est son cadre naturel d'évolution. Même à de très petites échelles bien au dessous de la taille nucléaire, l'espace-temps est supposé exister. Ce qui donne son caractère spécifique à la mécanique quantique c'est :
a) la reconnaissance de la quantification de quantités physiques appelées "action" et "moment angulaire" qui interviennent dans une formalisation de la mécanique dite formulation de Hamilton.
b) la reconnaissance de la nécessité d'attacher une onde à un submicro-objet pour décrire son comportement, onde qui est une fonction de l'espace-temps (un peu plus, mais passons), et dont on tire par le carré de son amplitude des probabilités de résultat expérimental.
L'onde a des paramètres liés aux paramètres physiques de la particule par des relations relevant de la quantification de l'action.
La nature de cette onde est inconnue. Louis de Broglie a tenté d'en trouver des interprétations, sans succès reconnu (Ecole de Broglie-Bohm-Vigier).
En fait, ce qui a été reconnu c'est qu'il était plus efficace de traiter la fonction de l'onde comme une entité mathématique sans chercher à en donner une interprétation physique (Ecole de Copenhague. Certains s'interdisent complètement toute interprétation, à mon avis à tort).
Quand on prend une fonction comme simple objet mathématique, on peut la considérer comme un vecteur d'un espace appelé espace vectoriel, qui a une infinité de dimensions pour les fonctions continues à valeur complexe (espace de Hilbert). Les transformations de ces fonctions (prise de dérivées ou autres) sont le fait d'objets mathématiques appelés opérateurs, et les probabilités de résultats expérimentaux résultent de ce que l'on appelle produit scalaire de vecteurs d'état.
Bref, au fond il ne faut pas s'étonner des caractères non locaux du comportement quantique puisque à la base de tout il y a une onde représentant un submicro-objet.
Ce qui pose question, c'est évidemment la nature de cette onde, parce que c'est la racine de la non localité, et la non localité c'est un aspect géométrique ! donc c'est un aspect qui relève de la géométrie de l'espace-temps.
Peu de gens ont semble t'il attaqué le problème des discordances Quanta-Relativité générale de cette façon. Pourtant il me semble qu'il y a là le cœur du problème.
Pour en revenir aux phénomènes étudiés, la notion d'espace au sens large est essentielle. En effet qu'est ce qu'un déplacement d'objet si ce n'est le fait qu'étant proche d'autres objets (une clé à molette dans un tiroir) et loin de certains autres (les phares d'une voiture), cet objet vient à être plus proche des éloignés (casse le phare), et plus éloigné des anciens proches (sort du tiroir), donc change de relation à son environnement.
Mais c'est quoi "être proche" ou "être loin" ? dans le fond on ne le sait pas, c'est une donnée de l'expérience concrète, et de mettre des systèmes de coordonnées n'y change rien, ce n'est qu'une formalisation des relations de proximité constatées.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que la plupart du temps, les déplacements se font de proche en proche, et qu'il faut l'intervention d'autres objets solides (le mécanicien) pour qu'un objet comme une clé sorte d'un tiroir et arrive contre un phare.
Cependant, si l'on doit trouver une expression formelle de ce que c'est que d'être proche ou loin, expression relevant de la physique et donc devant à la fois expliquer pourquoi l'espace-temps est le plus souvent comme on le constate, et pourquoi les submicro-objets ont une extension non locale modélisable par une onde, alors on arrive vite à des constructions physiques pleines de surprises et de richesses insoupçonnées.
Si l'on fonde la notion de proximité sur la notion de relation et que l'on trouve une formalisation mathématique de cette notion de relation, on s'aperçoit rapidement que la notion habituelle de déplacement n'est qu'un cas particulier de changement de relations, caractérisé par une progressivité des changements ; d'où la continuité apparente du mouvement usuel.
Mais un modèle de lieux définis par relations contient automatiquement des déplacements non continus (la réduction du paquet d'onde en est un exemple physique), et la sortie d'un tiroir sans passer dans ses parois est parfaitement "compréhensible" dans le cadre du modèle.
Reste que si cela est possible ça n'est pas courant, et donc se pose la question des conditions spéciales d'occurrence.
Un tel modèle de définition par relations a d'autres possibilités : on peut parfaitement concevoir et donner une formulation mathématique à des structures cohérentes (fortement intra-agissantes) mais à relations extérieures dispersées, donc non locales et évanescentes de par leur répartition.
Il y a fort à penser que si un modèle de lieux par relations correspond à la réalité, la nature ne s'est pas privé d'utiliser pour nous ces possibilités.
Nous ne sommes alors pas seulement une entité cohérente simplement locale, mais aussi non locale et évanescente pour une part.
Que cette partie évanescente, reliée malgré son caractère impalpable à la réalité ambiante, ait une perception de cette ambiance n'est pas spécialement pour surprendre.
De plus, il est probable que cette entité non locale ait un moi qui se sait "moi", une conscience.
Maintenant, cette entité cohérente dispersée, est spécialement au fait des possibilités d'une géométrie généralisée autorisée par la définition relationnelle des lieux ; alors il semble naturel qu'elle puisse influer directement sur la relation définissant les lieux d'autres objets, donc de les déplacer par un processus plus fondamental que l'altération de relation induite usuellement par le contact.
Je suis assez convaincu que nombre de faits avérés peuvent trouver une explication cohérente dans le cadre d'une théorie de la définition relationnelle des lieux et des structures.
Je suis en cours de rédaction d'une version mathématique de ces idées, il y a des difficultés techniques liées aux outils mathématiques, mais l'essentiel des idées tient en abrégé dans ce qui précède.
Je vous en enverrai une copie quand cela sera prêt (suivant votre formation la compréhension en sera plus ou moins facile, vous me direz, ma profession est d'expliquer ! ).
L'avantage de l'expression mathématique c'est quelle exclut l'ambiguïté, son inconvénient c'est qu'elle est compliquée et en général réductrice.
Il est spécialement important d'analyser les faits hors du commun en les dégageant de la gangue de stupéfaction, d'effroi et d'affabulation qu'ils suscitent.
Toutes les constatations physiques recoupées et acceptées comme hautement probables et non susceptibles de falsification doivent être soigneusement consignées parce qu'une théorie de ces phénomènes doit en rendre compte.
C'est ce que vous faites, et c'est une entreprise inestimable qui doit être menée avec rectitude d'esprit et rationalité ouverte.
Il serait aussi très important que soient analysées dans leurs constantes les pratiques connexes, par exemple de rupture du poltergeist (recettes des sorciers), ou les constantes des pratiques de discipline physique avérées faciliter ou produire des phénomènes inhabituels.
Par exemple, j'ai trouvé spécialement intéressants les textes sur les phénomènes métaboliques liés à l'extase.
Pour l'interprétation de tous ces phénomènes, je crois qu'il est encore un peu tôt, et les analogies avec la physique actuelle doivent être prudentes, et s'avéreront sans doute en partie inexactes.
Les quelques réflexions précédentes sur ce que la théorie n'explique pas fondent ce point de vue.
J'ai le sentiment que nous sommes face à ces phénomènes comme on peut imaginer qu'un homme primitif a été devant le premier feu, un peu étonnés avec un fond de crainte, mais avec la curiosité qui nous permettra de conserver ce "nouveau feu" (et peut être d'en inventer les allumettes ! Alors, gare aux allumettes ? )
Signé V.M.
----------------------------------------------------------