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Re:Re: Embryologie et bactérie


Re: Re: Embryologie et bactérie -- Bruno
Posted by Julien , Feb 27,2002,11:07 Index  Forum

« Tout à fait. On est donc d'accord pour dire qu'il y a une phase ou les embryons se ressemblent mais que cette réalité est mal reproduite par les dessins de Haeckel »

Oui. Je préciserais par contre que Haeckel n’a rien reproduit. Ces embryons sont à peu près identiques d’une espèce à l’autre. C’était du dessin de désinformation tel que les images de Nebraska man dans les années 20.

« Ils se ressemblent mais moins que leurs embryons. »

Parfaitement, mais comprenons ici qu’il s’agit de ressemblances relatives aux caractéristiques communes aux espèces de ce sous-embranchement des Chordés. Soyez honnête, quand vous regardez les vrais images d’embryons, qu’est-ce qui frappe l’œil ; la présence commune du crâne et de la colonne vertébrale en développement.

De toute façon, l’argument évolutionniste stipule que *au début* du développent les espèces se ressemblent beaucoup et les ressemblances disparaissent tout au long du développement. La réalité en autre ;

Début : relativement différent
Milieu :ressemblant (développement des caractéristiques communes préalablement sélectionnées -> vertébrés)
Fin : relativement différent

« Tout d'abord le modèle créationiste prédit tout et son son contraire(phrase-clé introduite par moi). Si c'est noir, c'est parce que le créateur l'a voulu ainsi. »

Qu’est-ce que vous connaissez de la théorie créationniste ? Y’a déjà une erreur dans l’orthographe ;)

Votre affirmation est plutôt due à une mauvaise conception de la théorie créationniste. Plein de monde ici ont pensée me « plugger » en me montrant une dynamique dans les espèces. Moi je réponds tout simplement que je n’ai pas de problème avec ça puisque la théorie créationniste n’a jamais impliqué la fixité des espèces. Jamais je n’ai nié l’effet de la sélection naturel qui est de modifier la fréquence des allèles, pas d’introduire du nouveaux matériels génétiques servant au développement de nouveaux caractères morphologiques. Donc, la sélection naturelle retranche tout au presque une partie de l’information qui aurait pu être utile dans d’autres conditions naturelles.

« FInalement, c'était une erreur, il n'y a pas de blanc du tout. Ha! On vous l'avez dit que le créateur avait voulu ça noir. »

Tient, ça me fait penser à Gould qui réinvente la théorie de l’évolution pour « matcher » l’absence de gradualisme dans le registre fossile.

« Taille : Déjà discuté.
Fécondation : Adapté à l'environnement (eau salée, douce, organes reproducteurs)
Clivage : Adapté au contexte de l'oeuf. Le but de cette étape est de créer assez de cellules pour pouvoir travailler. La variabilité peut donc être très présente à cette étape.
Mouvements de gastrulation : Ce sont des différences à l'intérieur d'un mouvement global commun. »

Donc, vous admettez que l’ont peut très bien différencier les vertébrés aux étapes préliminaires du développement ?

« Pourriez-vous nous expliquer dans vos mots ce qu'est la gastrulation? »

Tout le monde peut faire une recherche sur l’internet et copier une définition !

Dans mes mots, je dirais que c’est le début du mouvement de la masse cellulaire.

« La résistance aux antibiotiques est un exemple classique de la sélection naturelle, pas de transition interespèces. Vous mélangez la capacité à survivre et se multiplier avec la formation d'une nouvelle espèce. »

Je ne pense pas avoir rien mélangé ici. La résistance aux antibiotiques implique la sélection naturelle ET les mutations génétiques. C’est donc le seul VRAI « exemple » d’évolution (pauvre exemple). Les exemples qui n’impliquent que la sélection naturelle (comme les pinsons de Darwin et la phalène de bouleau) sont invalides pour l’appuie de l’évolution puisqu’il n’est pas question de nouveaux matériels génétiques.

« J'aurais voulu savoir ce que vous pensiez du fait qu'il peut y avoir plus de variabilité dans une espèce qu'entre certaines espèces. »

N’oublions pas que NOTRE définition d’espèce est centrale au problème. La définition d’espèce repose sur le concept de compatibilité aux fins de reproduction. Donc, la brassage génétique se fait DANS l’espèce et une variabilité peut s’installer. Dans votre question, vous avez adroitement sélectionné *quelques individus* de l’espèce pour les comparée à une autre. C’est un truc. Vous auriez pu prendre des hommes de tribu africaine et les comparer à des gorilles.

C’est comme au casino ; y’a tellement de monde qui joue que vous pourriez me démontrer qu’un groupe de 30 personnes n’ont fait que des gains dans les dernières 3 semaines de jeux !

Vous ne me croyez toujours pas quand j’affirme que la résistance aux antibiotiques en généralement présentée comme un argument-clé à l’évolution :

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C’est plutôt faux ça aussi. Dans la série sur l’évolution qui a été diffusée en septembre dernier (budget : 15 millions $US), on affirme que les bactéries résistantes aux antibiotiques représente l’argument-canon de l’évolution.

Dans un débat (l’an dernier je crois) opposant le biologiste David Morse de l’Université de Montréal et Laurence Tisdall, M. Morse n’a eu que la bactérie résistante aux antibiotiques comme argument concret pour sa théorie …
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Julien


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