Chacun voit le monde à sa façon, avec son cerveau, sa mémoire, ses habitudes, etc. Grosso modo, plus on est familier avec l'objet observé, mieux on le voit.
J'aime bien votre exemple des enfants qui voient une page d'écriture. Un autre exemple du même phénomène est celui d'un maître joueur d'échecs qui voit une position sur l'échiquier. Il ne voit pas du tout ça de la même façon que moi. Moi, j'y vois à peine plus que des petites figurines noires et blanches sur un carré quadrillé. Lui y voit plein de forces en jeu, toute une épopée potentielle.
De même, quand un as mécanicien lève un capot d'automobile, il ne voit pas le moteur de la même façon que le commun des mortels. On pourrait trouver des exemples à l'infini.
Cordialités,
Denis