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Physique serieuse pour SEB et DENIS


Posted by Gatti , Mar 05,2002,00:25 Index  Forum


Mes chers SEB et DENIS,

Comme j'aurais aimé vous voir arrondir les angles au sujet des dematerialisations comme le fait le physicien fantôme XXXX.

Ses cours me sont extrêmement bénéfiques car lui, il a eu le tact de ne pas fermer la porte.

QUE DIS-je claquer la porte aux infâmes croyants de la zozoterie.Je continue donc ma formation et je persiste a dire que ce sont les physiciens qui auront la lourde tâche de fabriquer les mathématiques afférentes a l'explication de la réalité des MDEMATERIALISATIONS et surtout pas a Gatti qui selon toi (et DENIS) devrait reconnaître qu'il est un doux reveur.
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MESSAGE DU PHYSICIEN XXXX reçu le 4 mars 02
(message tronqué).

Bonjour Monsieur,

Avant toute autre chose, je dois apporter un petit correctif, je me suis aperçu que je vous ai donné un sigle partiellement erroné pour "laser", le "A" signifiant "Amplification" et non apparatus, c'est donc 'Light Amplification by Stimulated... Mes excuses pour cette vénielle bévue, qui n'invalide heureusement pas le propos.
Je poursuis mes lectures sur votre site, où il y a tant de choses, et quelques points méritent d'être évoqués.
Une interrogation m'est venue lors de ces lectures. Je ne vois pas, dans les éléments descriptifs que vous rattachez à ce que vous appelez la dématérialisation, la raison pour laquelle la masse devrait varier. J'ai bien un sentiment de ce qui vous fait penser que tel devrait être le cas : n'est ce pas l'intuition qu'une forme ondulatoire de la matière doit perdre son caractère pondéreux ? ou y a t'il autre chose ?
Je crois que lorsque l'on parle de dématérialisation, il y a une notion de perte de cohésion et de passage d'une forme matérielle palpable vers une forme non palpable qualifiée d'immatérielle.

Aussi en termes plus physiques on attache une notion de transformation de quelque chose qui n'est pas du rayonnement en rayonnement. En physique on parle d'ailleurs de dématérialisation dans le cas particulier de l'annihilation électron-positron (matière contre antimatière) qui transforme deux "grains d'électricité" conçus comme des entités non propagatives et constitutives des édifices matériels, en deux "grains de lumière" qui sont des entités propagatives, quanta de rayonnement, constitutives de l'impalpable rayonnement électromagnétique.

En ce qui concerne la condensation des bosons, je ne suis pas sûr qu'il soit judicieux de parler de dématérialisation dans la mesure où il ne s'agit que de la mise en évidence d'une qualité ondulatoire inhérente à la matière.

D'après ce que j'ai vu, les atomes sont de spin pair, et se comportent comme des particules de Bose, c'est à dire que l'on peut mettre autant de particules de ce type dans un même état quantique (même énergie, même spin, même lieu...). C'est une chose.

Une autre chose est que chacun de ces atomes est "matériel" au sens où il entre dans la constitution des ces édifices palpables que nous qualifions de matériels.

Et pourtant chacun a un comportement ondulatoire associé qui n'est pas exclusif de sa matérialité (dualité onde-corpuscule).

Simplement, ce comportement ondulatoire produit des effets typiques (quantification des états, états bien séparés) lorsque l'atome est si ralenti (refroidi, avec si peu d'énergie cinétique, presque plus de mouvement), que sa longueur d'onde de de Broglie grandit au point d'être comparable à la taille du puits de potentiel dans lequel est confiné cet atome.


Dans un tel état "étalé" au milieu de la cellule de confinement et d'énergie minimale, tous les atomes peuvent se mettre ensemble parce qu'ils sont des bosons, ce qui permet de bien voir l'onde, non seulement parce qu'elle est largement étalée, mais aussi parce qu'elle est la même pour tous les atomes.

Mais le caractère des atomes au fond n'a pas changé, seul leur étalement large et identique pour tous (cohérent) rend évident ce comportement ondulatoire non exclusif du caractère matériel.

Dans le fond, je ne suis pas certain qu'on soit fondé à parler de dématérialisation pour le condensat de bosons, mais seulement de manifestation du caractère ondulatoire de la matière.


Je serais désolé que vous preniez ces lignes comme une démolition de vos idées, ce n'est pas le moins du monde mon intention. Je crois au contraire que vous avez une intuition du vrai, mais qu'ainsi que je vous l'avais dit, les analogies à la physique actuelle sont entachées d'inexactitudes.

Comment pourrait il en être autrement d'ailleurs ? il faut agiter les idées, oser des analogies sans complexe, après on en débat, et le raffinement des concepts fera progresser.

Les phénomènes que vous qualifiez de dématérialisation, sans être étrangers au comportement quantique, relèvent à mon sens d'une modalité plus étrange et subquantique, c'est à dire de caractéristiques de l'univers physique qui sous tendent le comportement quantique et le comportement géométrodynamique. Pour ma part, j'aurais appelé "resituation" ce que vous appelez dématérialisation.

C'est le mot qui correspond le mieux à l'idée de changement de lieu par changement de probabilité de corrélations élémentaires, et que je vois compatible avec des considérations théoriques. Mais je peux être dans l'erreur.
Ceci étant, même avec quelques idées théoriques, il m'est proprement impossible de décrire ce que peut être le pendant impalpable de l'aspect matériel d'un être humain, et le comment de ses opérations de resituation. Je n'ai en fait qu'une intuition de certains mécanismes élémentaires, renforcée par quelques éléments théoriques descriptifs cohérents. C'est en fait peu, mais non rien.
Nos discussions m'ont forcé de mon côté à revoir certains points. La physique n'est pas un sujet facile, et n'apparaît faussement aisée qu'a posteriori (et encore tout dépend des sujets).

La position de la masse dans la physique actuelle est très particulière. D'abord elle est associée à l'énergie et convertible en énergie dans certaines conditions (le E=mc^2). L'énergie est l'un des éléments qui participe à la genèse de la courbure d'espace-temps dans la description de la relativité générale (géométrodynamique). Les autres éléments sont les composantes de l'impulsion (le tout étant regroupé dans un tableau carré 4x4 de nombres, le tenseur énergie-impulsion).
La chute des corps dans un champ de gravitation trouve ainsi une explication très surprenante : c'est un mouvement libre (sans force) dans un espace-temps courbe. On comprend alors bien pourquoi tous les corps (assez petits, des 'particules test') choient avec le même mouvement quelque soit leur masse. Il suivent la même trajectoire, le plus court chemin dans un espace courbe, ce que l'on appelle une géodésique.
Mais ceci transforme beaucoup la vision que l'on a de l'influence gravitationnelle.


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