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Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re5:DSM & PCL-R


Re: Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re5:DSM & PCL-R -- Stéphane
Posted by Bill , Mar 28,2002,11:12 Index  Forum

On n'étirera pas cette discussion indéfiniment. J'ai aussi un peu tiré la discussion sur des détails secondaires. Je m'en excuse.

Tu as raison de dire que le milieu correctionnel est un endroit où les psychologues ont beaucoup de pouvoir, du moins si on le compare au pouvoir qu'ils ont en milieu hospitalier. Ce pouvoir est conjoncturel. La commission de libération a le mandat de déterminer quels détenus vont obtenir une libération. Dans ce cadre, l'évaluation du risque est un volet critique dans leur prise de décision.

Se pose alors le grand problème: Comment ont évalue ça le risque de récidive et le risque de violence? Dans leur naïveté, les commissaires sont tournés vers les psychologues présumant que ceux-ci avaient des moyens scientifiques d'évaluer ce risque. Jusqu'à récemment, les psychologues n'avaient pas moyens scientifiques d'évaluer le risque. Ils faisaient semblant d'en avoir ce qui me semble critiquable d'un point de vue éthique et même déontologique. Pire, la formation des psychologues est très variable d'un professionnel à l'autre. La plupart des psychologues qui pratiquaient des évaluations au début des années 90' ne connaissaient même pas les instruments très imparfaits qui existaient alors. Dans ce contexte, tu as également raison de dire que le travail de prédiction des psychologues ressemblait plus à un travail d'astrologue qu'a un travail de météorologue.

Avec le nouveau processus de sélection des psychologue par les service correctionnel et avec le PCL-R et les autres instruments les choses changent. POur le PCL-R, elles changent dans la mesure où l'instrument offre une meilleure prédiction que les antécédents du détenu. C'est ça qui est important. Tu trouve que l'échantillonnage est trop réduit. Peut-être, mais nous avons au moins une étude de validation empirique. Il y en a eu d'autres depuis et leurs résultats sont convergeant. La marge d'erreur reste significative. Ce fossé est impossible à combler parce que d'autres facteurs que des facteurs psychologiques influences la récidive: Par exemple les conditions environnementales que le détenu va rencontrer à sa sorti (travail, conjointe, anciens complices, disponibilité des drogues, etc). On peut considérer que le PCL-R approche sensiblement la meilleure estimation qui puisse être faite du facteur psychologique dans le risque de récidive. Cette évaluation a également l'avantage de montrer les limites mathématiques de cette prédiction. Il n'y a plus de fausse représentation. Les psychologues jouent le rôle qu'ils ont à jouer.



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