Postée par Jean-Francois , Mar 04,2000,08:22 | Index | Forum |
C'est très clairement exprimé: "Pour faciliter la lecture, les références ont été supprimées intentionnellement." Ceci en partie car: "[c]et exposé [...] constitue aussi une introduction au n°15 d'Enquêtes Z, consacré à Jésus, qui paraîtra au printemps 2000". Vous n'avez qu'a lire d'autres dossiers du cercle Zététique pour comprendre le sérieux de leur démarche générale, et de celle de P.-E. Blanrue en particulier.
GA: "Je n'aime pas utiliser des arguments d'autorité, mais je sais que la foi est un secours réel pour beaucoup de personnes."
Je comprends cela parfaitement. C'est la différence fondamentale entre la position théorique que je défends ici et les applications pratiques que l'on peut en faire. Je sais aussi que les choses ne changeront pas du jour au lendemain; on ne bouscule pas en deux seconde un édifice vieux de quelque siècles sans laisser une impression angoissante de vide. Seulement, je trouve que le secour serait plus "réel" s'il était plus largement accepté qu'il ne peut provenir que de l'Homme, et non pas d'un Dieu dont la seule présence est l'absence de toute manifestation.
GA: "Je n'ai pas envie de confronter sauvagement et sans réserve les fondements d'une foi qui leur permet de donner le meilleur d'eux même."
Si la haine de la différence est "le meilleur de soi-même", entretenir les croyances religieuses aide vraiment à cela. Il y a déjà assez de sujet de haines basées sur des réalités tangibles pour en rajouter qui soient basées sur de l'illusoire.
D'autre part, et de manière plus constructive, faire prendre conscience que l'Homme est en soi la seule source possible de secour devrait permettre de baser une éthique plus adéquatement liée à la réalité de la vie humaine. Ce n'est pas gagné d'avance, bien sûr, puisqu'une telle philosophie est - un peu - celle qui fonde le Bouddhisme. On a donc une preuve historique d'un échec relatif d'une forme ancienne et âgée d'humanisme-religieux. Mais, je reste persuadé que c'est en inculquant une sorte de méfiance à l'égard de ceux qui prèchent le divin que l'on peut arriver à éliminer une partie des inégalités politico-sociales qui perdurent.
J'arrête-là, car on sort d'un sujet qui concerne le scepticisme en tant que tel. Ce ne sont plus des considérations qui peuvent être reliées aisément au concret... et Claude va me taper sur les doigts :-)
Jean-François
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