Je n'en ai aucune idée. Par l'éducation? Dans le cas du créationnisme, c'est pas gagné d'avance car leur conviction ne tient pas vraiment compte de la réalité tant ils la regardent avec l'idée pré-établie que Dieu est à la base de tout. (A propos, les créationnistes sont des sectaires en minorité parmi les croyants, même aux USA. C'est par leur intégrisme remuant qu'ils sont dérangeants. Je connais personnellement - bien que pas intimement - un chercheur de renom en neurobiologie qui est fondamentaliste baptiste pratiquant, qui ne considère pas la théorie de l'évolution comme dérangeant sa foi, et que les créationnistes énnervent au plus au point.) C'est seulement en montrant que l'on peut apporter des explications qui ne font pas intervenir Dieu et qui correspondent bien (voire parfaitement) avec ce que l'on observe, que l'on peut montrer l'intérêt de l'"évolutionnisme".

Mais, n'est-il pas normal d'interpréter les choses en fonction de ce que l'on sait? Et de s'attacher à ce qui forme la base solide de notre interprétation de la réalité? Cela pourrait tenir à la configuration de notre cerveau, qui nous permet de réagir à certains stimuli préférentiellement à d'autres, et nous fait occulter de grands pans de "conscience" au profit de certains plus restreints mais mieux "intégrés"?

N'y a-t-il pas eu, dans les études sur la mémoire et les témoignages, démonstration de biais similaires en faveur des préconceptions? Par exemple, après une simulation de vol, une tendance à choisir le présumé voleur parmi des noirs plutôt que des blancs alors que le véritable (pseudo-)voleur était blanc? (Cela pour un certain type de population, bien sûr, et avec d'autres restrictions qui nous feraient digresser longtemps.) Question pour un psychologue.

Jean-François

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