Ce qui m'étonne dans l'utilisation de l'homéopathie en médecine vétérinaire, c'est que cette pratique va à l'encontre des principes mêmes de l'homéopathie, tout comme la vente libre en pharmacie d'ailleurs. En effet, la base du dogme homéopathique, c'est que le traitement appliqué par l'homéopathe n'est pas le même selon le patient. Le choix du "médicament" se fait en fonction d'une foule de variables comme le tempérament de la personne, sa préférence pour des vacances à la mer ou à la montagne, ses états d'âme au soleil ou au clair de lune, son goût pour le salé ou le sucré, la couleur de ses cheveux et de ses yeux, l'envie de manger du beurre pendant la fièvre (non, non, je n'invente rien), etc. etc. C'est d'ailleurs l'intérêt du praticien pour une foule de petits détails insignifiants de la vie de son patient qui donne à ce dernier l'illusion d'obtenir un traitement "holistique" qui tient compte de tous les aspects de sa personne. Le patient a vraiment l'impression qu'on s'intéresse à lui plus qu'à sa maladie pour reprendre un cliché des partisans des médecines alternatives.
Évidemment, on ne tient pas compte de tous ces aspects personnels dans le traitement d'un troupeau de vache, pas plus que dans la vente libre des granules homéopathiques en pharmacie. Les homéopathes se contredisent d'ailleurs allègrement sur ce point. D'une part, ils rejettent souvent les études sérieuses faites en double aveugle en prétextant que le traitement n'était pas personnalisé et d'autre part, ils n'hésitent pas à traiter des animaux ou à vendre leurs granules à n'importe qui sans tenir compte de la "sensibilité" particulière du client.
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