extrait de l'OUVRAGE DE Lyall WATSON " Supernature"
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Le magasin d'une firme de Miami spécialisé dans la verrerie se trouvait la proie de mystérieuses épidémies de casse. Des tasses, des verres, des coupes, des bouteilles dont la plupart
étaient décorés de scènes de Floride étaient jetés par terre sur le trottoir si précipitamment qu'on avait à peine le temps de balayer les débris. La police fut appelée mais, même en présence de quatre agents et de tous les employés gardés sous surveillance,1es objets continuèrent à quitter les étagères.
William Roll, directeur de la Psychical Research Foundation de Caroline du Nord, se rendit sur place pour enquêter et il recensa 224 déplacements et chutes d'objets. En compagnie de Gaither Pratt, maintenant professeur à l'université de Virginie, il monta la garde depuis des postes d'observation différents. Ils constatèrent et mesurèrent des déplacements d'objets pouvant atteindre six mètres, dont plusieurs eurent lieu en présence d'un illusionniste ' professionnel qui ne put déceler aucune fraude (311).
Roll comprit que le phénomène était centré sur un jeune Cubain de dix-neuf ans (âge dangereux semble-t-il) nommé Julio paraissait calme et passif mais avait été" séparé de sa mère plusieurs années auparavant qui, examiné du ,point de vue psychologique, révéla "des sentiments d'autodépréciation en relation essentiellement avec son agressivité ".
Julio était employé au service des expéditions. I1 était responsable des arrivages et des sorties de marchandises et, bien que placé sous contrôle sévère, il ne fut jamais pris en flagrant délit de supercherie. Sur les 224 incidents répertoriés; un seul se produisit en son absence. Pensant que Julio était impliqué dans ces événements d'une façon ou d'une autre et qu'il engendrait un champ de force mécanique, Roll analysa la trajectoire dés objets en fonction de la place qu'occupait le jeune homme pendant les déplacements. I1 découvrit que les objets placés au-delà d'une certaine distance ne bougeaient pas mais que les objets placés à proximité avaient tendance à effectuer des déplacements brefs, dirigés vers l'extérieur et vers la droite,
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dans le sens des aiguilles d'une montre, tandis que les objets situés un peu plus loin effectuaient des déplacements plus longs, dans le sens inverse des aiguilles d'une monter, à angle droit par rapport à Julio et à sa gauche (312).
Ces effets seraient conformes et pourraient être dus à un "rayonnement tournant " de force en forme de cigare, un peu comme un balayage radar émanant de la tête du jeune homme. Mais ni Roll ni personne n'ont pu mettre en évidence une énergie, ou la relier à une structure connue de l'organisme,à un processus humain. A Rosenheim comme à Miami, la qualité des contrôles était une des meilleures jamais atteinte dans la vérification des phénomènes de poltergeist mais elle n'a pas permis pour autant d approcher de la solution. Tout ce que l'on peut dire, c'est que les effets de poltergeist spontané sont réels et persistants et que rien ne contredit la théorie selon laquelle ils seraient engendrés par un organisme vivant se trouvant sur place ou non loin de la scène. Nous ignorons toujours par contre la nature de la force ou des forces employées, mais on commence à essayer de dompter le phénomène sauvage et à produire des "poltergeist à la demande" sous des conditions de contrôle plus élaborées. .
Kenneth Batcheldor est un psychologue anglais persuadé que les phénomènes du paranormal sont plutôt normaux et peuvent être suscités chez presque tout le monde lorsque les circonstances s'y prêtent.
I1 a donc formé des groupes de sujets qui rappellent les séances de spiritisme d'autrefois et, quand les conditions lui paraissent favorables, il ouvre la séance en. produisant un phénomène artificiel, par exemple un coup sur la table ou le déplacement d'un meuble, avec suffisamment d'habileté pour que la fraude soit indécelable et que le déplacement paraisse dû à une force invisible.