Il y a en fait 2 sortes de doutes :
- Celui du sceptique consiste à considérer provisoirement comme inexistant, en l'état actuel des connaissances (ce qu'on résume admirablement par "ça n'existe pas !" :-) ), tout phénomène qui n'est appuyé par rien (mais ça n'interdit pas de poser l'existence de ce phénomène comme hypothèse à démontrer, ça n'interdit pas de croire intimement à l'existence de ce phénomène, pour soi-même, etc.). Le sceptique suspendra réellement son jugement, quand SUFFISAMENT d'arguments pertinents seront avancés en faveur de l'existence de ce phénomène mais qu'il manquera une réelle preuve pour trancher, enfin il considérera provisoirement comme existant, en l'état actuel des connaissances (ce qu'on résume admirablement par "ça existe !" :-) ), tout phénomène qui est appuyé par tellement de preuves difficilement discutables qu'il serait très improbable que le phénomène n'existe pas (mais ça n'interdit pas de poser l'inexistence de ce phénomène comme hypothèse à démontrer, ça n'interdit pas de croire intimement à l'inexistence de ce phénomène, pour soi-même, etc.).
- Celui que tu défends consiste à s'abstenir de prendre position concernant l'existence d'un phénomène alors que rien ne vient appuyer l'existence de ce phénomène. C'est légitime dans l'absolu (encore qu'on n'est pas obligé d'adopter ce point de vue sans de bonnes raisons) mais ça a 2 conséquences :
* il n'y a plus de phénomènes inexistants : soit on sait que tel ou tel phénomène existe, soit on doute, mais on n'a plus le droit de dire : "tel phénomène n'existe pas"
* par conséquent, si tu veux être cohérent avec toi-même, tu ne peux pas dire "les licornes, les trolls de forêts, le père Noël, etc. n'existent pas". En effet, tu n'as pas de preuve de leur inexistence et tant que tu n'as pas de preuve de leur existence, il est nécessaire, selon ta façon de penser, de suspendre ton jugement.
Mais il se trouve que tu considères que certains phénomènes n'existent pas (le père Noël, la fée Clochette, etc.) et que pour d'autres on ne peut pas se prononcer (la voyance, le paranormal, etc.) alors que tu ne donnes pas (enfin il me semble, je ne lis pas tout ce que tu écris) de raisons suffisantes pour justifier cette différence de traitement. Les seules raisons que tu donnes, elles sont fondées sur ton expérience personnelle ou celle d'autres personnes mais elles ne peuvent prétendre à l'intersubjectivité car on n'a aucun moyen d'en vérifier le fondement. Mais tu voudrais quand même qu'on les admette malgré tout, sur ta bonne parole et c'est ça qui t'es repproché. La science ne se construit pas sur des bonnes paroles mais sur des faits les plus objectifs possibles.
A+
Mikaël
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