Mais il est complètement délirant cet article! L'avez-vous lu? Avez-vous vu les chiffres?
Pour expliquer la formation de la couche de craie des falaise de Douvre (processus s'étant déroulé sur plus de 30 millions d'années) en seulement 1000 à 2000 ans si celle-ci s'est formée avant le déluge ou moins d'une année si elle s'est formée pendant le déluge, il faut multiplier la productivité planctonique moyenne d'un facteur de plusieurs dizaines de milliers à plusieurs dizaines de millions!!! Comment? Pas difficile, il suffit de supposer que les conditions à cette époque permettaient une telle productivité, pas plus compliqué que ça!
L'auteur commence par citer deux auteurs qui prétendent que la couche de sédiment aurait pu se former dans les 1000 à 2000 ans qui ont précédé le déluge. Ils supposent une densité de foraminifères de près de 10,000 individus par litre sur 200 m de profondeur. 200 m, des organismes photosynthétiques, faut pas avoir peur de dire n'importe quoi quand on sait qu'il ne reste à peu près plus de lumière passé 100 m. Il suffit ensuite de supposer un accroissement exponentiel continu des populations de 2,5 fois par jour pour obtenir en 1000 à 2000 ans un dépôt de craie de 300m. Rien ne dit comment l'océan a pu fournir les nutriments nécessaires pour supporter une pareille productivité, productivité des milliers de fois supérieure à la productivité moyenne actuelle.
Par contre, ça fait un peu bizarre de supposer que ce territoire était inondé avant le déluge et qu'il ne l'était plus après. De plus, si ces dépôts s'étaient formés avant le déluge, ils devraient être recouverts d'une épaisse couche de sédiments laissés par celui-ci, ce qui n'est pas le cas. Il faut donc supposer, affirme l'auteur, qu'elle s'est formée pendant le déluge, donc en moins d'un an.
Pas très difficile à démontrer, suffit de booster encore les chiffres. Il suppose une densité de 10 milliards de foraminifères et de coccolithophores par litre sur 500 m de profondeur. 500m!!! Du délire puisque évidemment plus la densité augmente, plus l'eau est trouble et moins la lumière pénètre. La chose ne pose pas trop de problème à l'auteur. Il ajoute que puisque certains microorganismes peuvent se nourrir de bactéries (c'est le cas de certains flagellés comme l'Euglène) on peut donc supposer que les coccolithophores le peuvent aussi. CQFD. C'est comme dire qu'une forêt n'a pas besoin de lumière pour pousser puisque les arbres peuvent se nourrir d'animaux. La preuve, certaines plantes sont carnivores. L'auteur n'a plus qu'à supposer que l'océan grouillait de bactéries (décomposition des débris du déluge, dit-il) et que les eaux du déluges contenaient de fortes concentrations de tous les nutriments nécessaires pour supposer une productivité des millions de fois supérieure à ce qui est observé de nos jours.
Il suppose aussi que le lourd couvert nuageux a dû bloquer les ultraviolets nuisibles à la reproduction du plancton. En fait, si une augmentation des UV peut effectivement faire diminuer la production planctonique, une baisse, par contre, ne la fait pas augmenter. Bref, il nous affirme sans sourciller qu'une baisse de l'intensité lumineuse pourrait faire augmenter le rendement photosynthétique!! Du délire je disais.
C'est comme ça, affirme l'auteur, que le fond de l'océan a reçu plusieurs mètres de squelettes de microorganismes par jour pendant près d'un an. Et il faudrait doubler et même tripler encore cette productivité pour obtenir certains gisements de craie qui atteignent 1000 m.
Du grand créationnisme (je ne sais toujours pas s'il faut mettre 1 ou 2 "n" à création(n)isme; quand je demande à Word de vérifier l'orthographe, il me suggère "crétinisme")!
Est-ce que ça vaut vraiment la peine que je précise les nombreux autres faits qui ne collent pas du tout avec ce scénario ?
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