Comme tu le dis: "du grand créationnisme!" (j'ai lu les deux: un et deux "n"). L'article n'est pas plus délirant que la majorité des messages de Julien. Le but de l'auteur est - comme pour Julien - d'adapter la réalité à la "réponse" qu'il veut obtenir. Pour cela, il accumule les hypothèses ad hoc en les "soutenant" de références plus (mais surt)ou(t) moins plausibles.
Le plus amusant, c'est qu'il n'est question nulle part dans la Bible des falaises de Douvre. L'exercice de style de l'auteur ne sert donc pas à appuyer le récit biblique mais une interprétation de ce récit. (J'intitulerai ce mauvais roman: "le cimetière des foraminifères", même si l'auteur n'explique pas pourquoi les couches de craies aussi épaisses ne se retrouvent qu'à certains endroits et pas d'autres. A croire que tous les foraminifères du globe ont nagé - en moins de 40 jours - jusqu'à des endroits bien précis, pour mourir.) En cela, c'est déjà de la pure fiction.
Tu trouves pas amusant que les créationnistes cherchent systématiquement à calculer des "erreurs" variant par facteur de milliers ou de millions sur les mesures que la science prend? Moi, ça me fait sourire: vouloir un âge de l'univers qui est au moins un million de fois plus jeune que les mesures astronomiques les plus restrictives; et là, vouloir une activité biologique quelques milliers-millions de fois plus intense que ce qui est observé. Je trouve qu'il y a quelque chose de fabuleux dans une négation à cette échelle. C'est tellement enfantin comme procédé, que ça tient du conte de fée.
Jean-François