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Re:Re:Re:Re:En parlant de Gould...


Re: Re:Re:Re:En parlant de Gould... -- Florence
Posté par Platecarpus , Jul 02,2002,14:41 Index  Forum

> (désolée, ma bibliothèque est en cartons pour cause de déménagement récent, je n'ai pas la référence sous la main)

Si j'ai bien compris, il doit s'agir de "Et Dieu dit : « Que Darwin soit ! »" (Grasset, 1999) où il soutient que la science et la religion sont deux "magistères" complètement séparé. Pour faire court, il s'agit d'un long développement de la fameuse phrase : "La science nous explique comment fonctionne le ciel, la religion enseigne comment y aller" (par contre, j'ai oublié de qui elle était, elle). Pour Gould, la religion a un rôle à jouer au niveau de la foi personnelle (y a-t-il ou non une entité consciente qui a voulu qu'un monde existe ?) et de la morale (y a-t-il un bien et un mal absolus ? si oui, lesquels ?) - autant de questions situées très loin au-delà des limites de la science.

Gould prône une doctrine qu'il appelle "non-empiètement des magistères" (NOMA) et affirme que les champs de compétence respectifs de la science et de la religion ne se recouvrent nulle part. Dans cette vision des choses, un conflit entre l'une et l'autre devient évidemment parfaitement absurde : si prêtres et chercheurs ne parlent pas de la même chose, il paraît difficile qu'ils puissent vraiment s'opposer.

Evidemment, on peut trouver ça naïf aussi (Dawkins, qui n'est par principe jamais d'accord avec Gould, soutient au contraire qu'il existe un conflit évident entre les explications scientifiques et certains mythes religieux, chacune ayant sa propre version des origines du monde - une vision de ce genre nécessite une définition du "magistère religieux" différente de celle de Gould)... mais la question est loin d'être simple.


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