Ensuite, mon scepticisme vis à vis de la pissopsychanalyse à une base rigoureuse, que je vous répète: il est impossible de tirer un caractère psychologique précis d'une analyse d'urine. Le cerveau, qui produit les sentiments, les émotions, les pensées... fonctionne sans sous-produits particuliers permettant l'identification de ces phénomènes. Même des hormones précises ne peuvent être associées avec certitude à un seul état mental particulier. Bref, la seconde partie de votre crédulité tient dans votre absence de compréhension du fonctionnement du cerveau.
Troisième problème, votre manque de curiosité. Vous ne vous renseignez pas et ne cherchez pas à comprendre ce que fait vraiment votre pissologue. Dire qu'il fait abracadabra en mettant en contact "diverses substances issues de plantes" avec vos urines à l'air d'être parfaitement suffisant pour vous rassurer quant à la validité de la technique. Savoir si d'autres personnes sont capables de le faire reste flou. Savoir si des études sérieuses ont été faites sur ce procédé est vague...
Cela dit, il n'y a pas forcément de fraude en tant que telle. Il y a un procédé plus que douteux qui est employé pour poser des "diagnostics" qui tiennent plus du jeu que de la médecine. Le pissologue est peut-être sincèrement convaincu de l'efficacité de son procédé. Mais, ça n'exclu pas qu'il a certainement utilisé - même involontairement - le "cold reading" (vous vous épanchez suffisamment facilement pour que ce ne soit pas difficile de vous tirer les vers du nez) et d'autres moyens pour poser son "portrait".
Enfin, vous n'avez pas répondu à ma question sur le cancer: si le pissologue vous "diagnostique" un cancer, vous donne des "extraits de plantes" à prendre pendant dix mois. Après dix mois, il vous déclare guéri. Vous le croyez? Vous croyez avoir eu un cancer?
Jean-François
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