Ça me fait penser au programme qu'un de mes frères avait construit, il y a quelques années, pour tester la puissance de son nouvel ordinateur. Il s'agissait de placer en interaction des populations de prédateurs, d'herbivores et de végétation disponible. Il pouvait modifier à volonté chacun des paramètres soit...
-le nombre d'individus de départ de chaque catégorie et leur répartition sur le territoire.
-le rythme de croissance de la végétation
-les taux de reproduction, la mobilité, l'appétit et le temps que ça prenait aux herbivores et aux prédateurs avant de mourir de faim faute de nourriture
-les animaux se déplaçaient de façon aléatoire d'une case à la fois.
En gros, ça modélisait ce qui se passe dans la nature dans les relations proie-prédateurs. Comme on voit souvent dans la nature, il n'y avait pas d'équilibre entre les populations: éventuellement, il n'y avait presque plus de végétation parce qu'il y avait trop d'herbivores; ceux-ci se mettaient alors à mourir de faim, suivis des prédateurs; puis le cycle reprenait. La modification des paramètres produisait des changements dans la durée et l'ampleur des cycles, mais on n'atteignait jamais une situation d'équilibre.
Ça permet de comprendre comment il se fait que, certaines années, il y ait tant de lièvres, de perdrix ou de renards et, d'autres fois peu de gibier, quelles que soient les pressions de chasse.
On peut concevoir qu'à la faveur de telles fluctuations certaines espèces soient disparues. Mais là, c'est un autre sujet.
André
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