Bref, le point le plus faible de votre analogie est que ces produits ne se reproduisent pas tous seuls. Mais, sinon, c'est une illustration valable d'un système évolutif.»
Puisque Julien aime faire des analogies pour démontrer ses thèses, poursuivons dans la même veine.
Dans ma jeunesse, il y avait des procaryotes de facture primitive tels que des radios à lampes, des machines à aditionner, des projecteurs cinématographiques et à diapositives, des téléphones, des dactylos, des classeurs qui, tous, ne remplissaient qu'une fonction à la fois.
Actuellement, je me retrouve devant un eucaryote dans lequel on retrouve une sorte de symbiose de tous ces trucs primitifs. En utilisant le terme de symbiose, je m'avance beaucoup, car je ne suis absolument pas en mesure de montrer d'intermédiaire opérationnel entre ces procaryotes et la bestiole sur laquelle j'opère actuellement, la sélection ayant éliminé la plupart des appareils ancestraux et les intermédiaires. De plus, mon eucaryote semble posséder une complexité irréductible, la plupart de ses composantes ayant besoin des autres parties pour fonctionner. Par exemple, si mon moniteur est en panne, mon clavier et ma souris deviennent non-opérationnel.
Ça a comme résultat que j'aurai beaucoup de peine à convaincre mon petit-fils que mon ordinateur a eu des ancêtres qui, chacun dans sa spécialité, exécutaient toutes ces fonctions de façon indépendante. Il restera convaincu que ce bidule a toujours existé tel quel depuis sa création à partir de rien, plutôt qu'un produit de l'évolution.
André