J'ai aussi été témoin de nombreuses conversions religieuses, à diverses religions, qui ont conduit des gens au pire d'eux mêmes: abandon de toute réalité "ici et maintenant", de toute tolérance, de toute conduite rationnelle, de toute responsabilité pour leur vie et celle des autres. Lorsque la foi religieuse, quelle qu'elle soit, devient la seule béquille sur laquelle repose la vie de quelqu'un, ne faudrait-il pas tenter de le réhabiliter à la marche sans appui ? Votre réflexion sur "les malheureux qui cherchent le pardon, la vérité et le salut" est l'équivalent de "le handicap est si profond, on les mets au bénéfice d'une rente et on les passe par pertes et profits". Où est la considération pour les personnes ?
Croyez-vous vraiment que le pape et l'église catholique n'aient aucune influence sur votre conduite et celle des catholiques en général ? Quid des lois, règlements, programmes scolaires, programmes de santé (SIDA, contrôle des naissances ou prévention des grossesses adolescentes, par ex), que nos divers gouvernements, pourtant officiellement laïques, modifient ou édictent complaisament pour éviter de froisser le Vatican ?
Que penser de et jusqu'où va l'écoeurement devant les brandisseurs de crucifix qui s'introduisent partout, veulent monopoliser le marché de la bonne action et se plaignent de persécution religieuse à la moindre objection ?
Je ne peux qu'approuver Jean-François lorsqu'il écrit que "je trouve plus méprisant encore de laisser les gens s'humilier devant des idées imposées par l'histoire et qui n'ont aucune rationalité ... [et] errer dans cet esclavage illogique ..."
Florence