J`estime cependant indispensable pour mon moral de pouvoir rire de temps à autre.
La lecture de vos torchons constitue une sorte de "page humoristique" à laquelle il m`est désormais impossible de renoncer.
Tu ne perds rien pour attendre mon gros lapin.
Tiens...pour te faire patienter un peu, voici un texte de Doolittle avec des conclusions non...juliennes !
"...Quant aux archéobactéries, enfin, Wolfram Zillig et ses collègues, à Munich, ont montré, dans les années 80, que leurs ARN-polymérases ressemblent plus à celles des eucaryotes qu’à celles des eubactéries: elles sont en effet grandes, et constituées de nombreuses protéines elles-mêmes liées à des composants supplémentaires. Des essais entrepris à cette époque pour réaliser en laboratoire une transcription archéobactérienne échouèrent. Certains facteurs manquaient.
Quels facteurs? Nous commençons tout juste à découvrir qu’il s’agit de diverses protéines, clairement parentes des «facteurs de transcription» eucaryotiques, à telle enseigne qu’en laboratoire on peut parfois remplacer avec succès les protéines archéobactériennes par des «facteurs de transcription» eucaryotiques. Sur ce point fondamental de la vie de toute cellule, les archéobactéries ressemblent donc indubitablement aux eucaryotes..."
"...On verra que certains éléments de base de la machinerie génétique des archéobactéries et des eubactéries se ressemblent beaucoup, que leurs chromosomes notamment s’organisent et se dédoublent de manière presque identique. On en déduira qu’il s’agit là de l’organisation «primitive» de la vie, très proche de l’organisation de la cellule ancestrale commune. Mais on verra aussi que plusieurs systèmes d’expression et de régulation des gènes, qui ont atteint chez les eucaryotes un degré d’élaboration et de complexité incroyablement élevé, ont déjà commencé à se compliquer chez les archéobactéries. On verra également que si l’enfermement du noyau et la réorganisation de la cellule qui ont marqué la naissance des premiers eucaryotes ont été dans l’évolution de la vie des événements exceptionnels, d’autres traits que l’on croyait uniques aux eucaryotes étaient connus déjà des archéobactéries. Du coup, la ligne de démarcation entre les eucaryotes et les procaryotes perdra de sa netteté, et les archéobactéries apparaîtront alors, en effet, comme le «chaînon manquant», ainsi que les avaient surnommées, au moment de leur découverte, en 1977, des journalistes enthousiastes..."
http://www.archipress.org/ts/doolittle.htm