Mon cher Platecarpus, nous n'avons pas la même définition du mot rapide. M'enfin... :)
Voici une citation de notre jeune étudiant fondamentalo-intégro-créationniste que j'ai retenue
du message précédent :
Julien « L’ASCQ a organisé plusieurs débats (universités/cégeps). Certains débatteurs
évolutionnistes étaient titulaires de post-doc et connus comme des professeurs « haute-
gamme » dans leur domaine. Mon affirmation tient sur un échantillon respectable, la vôtre ? »
L'ASCQ étant l'Association de Science Créationniste du Québec (il faut les excuser, ils sont
influencés par l'anglais).
Ces débats dont Julien parle ici sont une tactique pour « prosélyter » leur doctrine. Dans
beaucoup de collèges, il y a ce qu'ils appèlent un Groupe biblique. Les gens de la « science
créationniste » contactent ces groupes et leur proposent de faire une demande auprès de leur
collège pour la tenue d'un débat dans le cadre des « activités du midi ». Comme il y a
beaucoup de jours dans une année scolaires, et qu'il n'est pas facile de trouver des activités
intéressantes à proposer aux étudiants, le projet est souvent accepté sans trop de questionnement.
On propose alors que le débat se fasse entre le représentant de la « science créationniste » et
un professeur de l'école ; le professeur de biologie.
Beaucoup de professeurs de biologie acceptent sans se poser de questions, étant sûrs qu'ils
n'auront aucun mal à écraser une prétention aussi stupide et dépassée que le créationnisme.
Quelle erreur ! Beaucoup d'entre eux sont sortis de ces débats, déprimés, démolis, enragés et
complètement frustrés. C'est que le débatteur créationniste n'utilise pas une logique
scientifique comme le biologiste a appris à utiliser mais un baratin construit de toutes pièces
pour piéger son adversaire. Ce baratin est poli et affûté à chaque débat depuis des années aux
États-Unis. C'est ce qui explique que les premiers créationnistes québécois étaient des anglophones
ou, comme Julien, des « parfaits-bilingues ».
En novembre 1999, il y eut une professeure de biologie qui a senti le piège et qui a téléphoné
aux Sceptiques du Québec. C'est ce qui m'a valu de tenir deux débats avec Laurence Tisdall.
Je le dis en toute humilité, si quelqu'un est sorti frustré de ces débats, ce n'est pas moi.
En effet, cette prof a été bien inspirée en pensant aux Sceptiques pour répondre à un
charlatan. C'est la spécialité des Sceptiques et non celle d'un bon professeur de science. Et,
d'après mon expérience, plus ils sont hauts, universitaires, directeurs de département de bio etc.,
plus ils se font démolir par le baratin créationniste. Plus « ils ont l'air fou », comme s'en vante
ensuite Tisdall dans ses conférences devant des fidèles et auxquelles, à quelques occasions, j'ai
assisté incognito.
Après ces débats, j'ai construit un site web spécialement dédié à ce sujet. Il est ici :
http://pages.infinit.net/pclou200/ À ce moment, je pensais que j'aurais à refaire cet
exercice mais l'occasion ne s'en est jamais présenté. J'ignore pourquoi. J'ai moi-même
offert à L. Tisdall de refaire ce même débat dans le cadre d'une soirée-conférence des
Sceptiques du Québec mais il a refusé. Tout comme Julien, d'ailleurs. En passant,
Laurence Tisdall est de sexe masculin.
Ce n'est pas la première fois que j'en parle sur ce forum mais comme Julien m'en donne
aujourd'hui l'occasion, je voulais apporter ces quelques précisions.
Pierre
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