Le moins qu'on puisse dire c'est que Philippe Lebaud («Le guide des guérisseurs et autres thérapeuthes» Paris, 1986) n'arrive pas aux mêmes conclusions:
«Louis Lamarre, qui milita en faveur des guérisseurs, n'a pas été tendre pour ceux qui spéculaient sur la douleur. Dans son ouvrage Guérisseur, qui es-tu ?, Éditions La Palatine, il cite la lettre-piège adressée à huit cents guérisseurs, et ainsi conçue :
Ma femme est atteinte d'une petite tumeur au sein, et ce depuis un mois environ. Une biopsie a révélé qu'il s'agissait malheureusement d'une tumeur maligne. Le chirurgien consulté nous a garanti la guérison à 100 pour cent parce que le mal est pris à son début. Ma femme redoutant cette opération, pensez-vous l'éviter par un traitement approprié ?
Sur huit cents «guérisseurs», rapporte Louis Lamarre, sept cent soixante-douze déconseillèrent l'opération chirurgicale et promirent de guérir la malade en échange d'honoraires substantiels. Onze incitèrent la malade à subir l'opération. Les autres indiquèrent seulement qu'ils ne soignaient pas le cancer.»
korg