La mienne aussi. Comme il y a une part sociale à cette réflexion, je pense que n'importe qui est peu ou prou concerné et qualifié pour amener son idée - sceptique ;-) - sur la question.
Personnellement, j'en ai surtout après les pseudo-scientifiques. Ceux qui recherchent la caution de la science pour placer des croyances qui n'ont rien à voir avec elle (sinon superficiellement, par des artifices de langage). Cette caution, ils ne la recherchent pas souvent dans des buts avouables. Et, ils ne font pas souvent non plus l'effort de bien comprendre ce qu'est la science. Enfin, il est relativement aisé de montrer en quoi une attitude pseudo-scientifique est fausse, par comparaison - objective - avec ce qu'est vraiment une attitude scientifique.
L'ensemble des croyances dépasse évidemment ce simple cadre. Elles sont le plus souvent de nature religieuse (la religion est mère de la superstition). Je crois que même les histoires de fantômes/ET/autres créatures para-naturelles prennent racine dans les croyances religieuses (anges/démons <=> fantômes ou ET). Nous sommes tous plus ou moins croyants, car nous ne pouvons absolument pas vérifier tout ce qui nous entoure ou que nous connaissons.
Seulement, certaines croyances sont plus institutionalisées. Pas sulement les croyances religieuses (Eglises) mais aussi certains corps de superstitions "culturelles" (légendes urbaines, etc.). Ces croyances, pour moi, sont de nature "publicitaire". Publicitaire dans le sens où elles utilisent un médium plus ou moins artistique pour se présenter (se vendre) comme des évidences, et finissent par brouiller nos relations avec le réel. Ca n'est pas nocif en soi, en autant qu'on reste conscient de se parasitage. Seulement, beaucoup de croyances tentent de brouiller aussi cette relation consciente. Elles restreignent ainsi le libre-arbitre d'un cadre limité de possiblités, qui n'ont pas grand chose à voir avec la réalité ou l'étendu des possibles, et n'offrent plus de véritable alternative à elle-même.
Un club échangiste ne brise pas cette relation avec la réalité (à moins d'esclavage), un club nudiste non plus.
Jean-François