Je suis partiellement d'accord avec vous. Ma pensée sur la question des sectes est très exploratoire et demande à être approfondie.
Notre système de lois est basé sur plusieurs principes dont celui de l'existence du libre-arbitre. Du moment où on croit à cette notion, devrait-on intervenir dans des croyances impliquants des adultes consentants ?
Par exemple, la secte de David Koresh à fait 72 morts lors de l'intervention du FBI. En aurait-elle fait autant sans ?
Oui, les gourous utilisent des techniques de manipulation de masse (diminution des heures de sommeil, suppression de l'intimité, etc.), mais, si l'on considère que le libre-arbitre existe (sic), a-t-on le droit d'empêcher des êtres humains d'utiliser une telle béquille, une telle bouée de sauvetage ?
Les sectes comme les témoins de Jéhovah ou les grandes sectes comme l'église catholique et musulmane ne sont-elles pas un moindre mal ? Ce n'est pas tout le monde qui est capable de vivre avec le désert du réel (ceci soulève aussi un autre débat : peut-on réellement ne pas croire en l'immortalité de son être ? Mikaël en a parlé un peu dans quelques-unes de ses interventions que j'ai trouvé fort intéressantes).
Du moment où les sectes n'impliquent que des adultes consentants, pourquoi aurions-nous le devoir d'intervenir ?
Si nous intervenons contre les sectes, qu'est-ce qui nous empêche d'intervenir contre les associations de nudistes, d'échangistes, etc. ? Pourquoi si nous sommes tolérants envers ces derniers groupes, devrait-on intervenir ailleurs ? Parce qu'ils font du tort à des êtres humains ? Ceux-ci ont choisi leur sort.
Je ne remets pas en question l'intervention contre des sectes qui causent des dommages à d'autres personnes que ses propres membres où qui prônent une doctrine illégale (sens littéral), je me demande seulement où se situe la frontière entre l'intervention et la non-intervention...
Qu'en pensez-vous ?
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