Tu as de la chance si tu arrives à isoler une erreur précise de son fratras... il y en a trop et "tricotées serré" ;-)
Stéphane: "En fait même le rêve le plus décousu a une structure de base (une simple image contenant plusieurs éléments, par exemple), ce qui est hautement improbable s'il est le résultat de neurones pétant à l'improviste"
Je suis d'accord sur le principe. Seulement les choses ne sont pas si simples. Lors des épisode de rêve, on enregistre par EEG des ondes corticales très desynchronisées, ce qui soutient l'hypothèse des neurones "pétant à l'improviste". Au contraire, c'est dans les phases que l'on considère être de repos total du cerveau que l'activité est la plus synchrone (et lente). D'un autre côté, si le cortex est désynchronisé, d'autres structures le sont plus: l'hippocampe, une structure limbique associée à la mémoire, montre des ondes bien synchrones à 4-10 Hz. Les rêves ayant une composante mnémonique importante, leur caractère "aléatoire" provient peut-être de l'interaction synchronisation limbique/désynchronisation des réseaux corticaux? Je ne suis pas un spécialiste de ce sujet.
Stéphane: "Il y a une granularité dans l'activité. Je ne suis pas physicien, mais j'ai l'impression que ces «quanta» ou cette granularité sont à des milliers d'ordres de magnitude des fluctuations quantiques classiques"
Oui, d'autant plus qu'il y a tellement de moyens de moduler les synapses que leur caractère "quantique" est généralement perdu. Il est très difficile d'isoler des réponses qui suivent exactement le caractère "quantique" des vésicules synaptiques. Cela se fait dans des systèmes particuliers, comme la synapse entre les motoneurones et les muscles, qui n'est pas modulée par d'autres types de neurones. Dans le cerveau, les réponses cellulaires ne sont pas "quantiques" et ne suivent pas (du moins, personne ne l'a démontré à ma connaissance) les règles de la mécanique quantique.
Jean-François