Pour te répondre précisément, il faudrait que je lise l'ouvrage de Sabom. L'article de Jordan relate les faits de manière superficielle.
Car: comment est-on sûr que la patiente s'est souvenu exactement de la discussion entre cardio et neurochirurgien, de celle-là et pas d'une autre? Autre qu'elle aurait pu entendre avant que le cerveau ne soit privé d'apport sanguin* ou après sa réanimation. (De la même manière, je ne vois absolument pas ce qu'il y a de probant dans l'histoire de la scie... surtout si la patiente a parlé de "brosse à dent". Enfin, c'est pas expliqué clairement dans l'article du Dr. Jordan.)
Ce qui est important, très important et toujours laissé de côté dans les histoires de NDE, c'est ce qui se passe entre le moment de la supposée NDE et le moment ou le patient déclare avoir eu une NDE. Dans les enquêtes sur les NDE, généralement tout le monde est fasciné par les histoires techno-tatanos d'EEG plats et autres flat-lines en milieu chirurgical associés à des témoignages mystiques mais oublie un peu que a) les enregistrements donnent une indication peu fiable de l'état cérébral du patient, b) les patients ne sont pas interrogés tout de suite, ce qui augmente les chances de faux souvenirs, et c) les patients ne se souviennent que rarement tout seul d'avoir eu une NDE, ils sont souvent aidés dans leur démarche de souvenir.
Peux-tu m'assurer que dans cette histoire, Pam c'est bien souvenue de cette discussion là et pas d'une autre? Et qu'elle s'en est souvenue toute seule, sans aide ni interprétation de quelqu'un d'autre?
Jean-François
* Au passage, "vidé de son sang" est un artifice de style. La circulation sanguine est ralentie voire arrêtée et une certaine partie du sang est probablement retirée, mais le cerveau n'est pas vampirisé comme la formulation peut le laisser croire (encore moins le corps). Ce sont des détails comme ça qui me rendent suspicieux.
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