Ca dépend d'une opération à l'autre, et d'un chirurgien à l'autre. Chaque équipe a un protocole opératoire particulier. Dans certains cas, il est nécessaire de pouvoir contrôler les yeux du patients (la dimension et les mouvements des pupilles sont des signes importants pour contrôler l'anesthésie et l'état cérébral) et on les laisse visibles. De plus, il est courant dans certaines opérations de ramener délibérément le patient à la conscience pour un bref instant afin de s'assurer qu'il dispose de toutes ses fonctions motrices et cognitives (on dispose à cette fin d'antidotes très puissants mais agissant sur un court moment - ils servent également à tester et antagoniser les états d'inconscience dus à l'ingestion excessive de certains somnifères suite à une tentative de suicide par exemple). En général, le patient n'a aucun souvenir de ce bref réveil.
"Bon, même si les ondes cérébrales plates étaient dûes à une mauvaise sensibilité de l'instrument et qu'en fait, le cerveau de la patiente était actif et a pû percevoir son environnement (vision et sons), il est quand même possible de situer précisément le début de son "hallucination" grace à ce dialogue. Je ne vois pas où vous voulez en venir à contester ce point."
Vous prenez le problème à l'envers: on peut au mieux en déduire de quel moment de l'opération la patiente parle, mais pas la nature du phénomène qui lui a permis de se rappeler de ce moment particulier. Le plus vraisemblable est qu'elle ait été en état de réveil partiel à ce moment-là et les explications à base de NDE, hallucinations, et autres Xème dimension sont inutiles à la compréhension du cas.
"Pour moi en lisant le récit, il est évident que personne ne savait qu'il y avait une chaussure dans cette gouttière. "j'imagine" qu'après le récit du patient, quelqu'un est monté sur le toit pour vérifier quelquechose qu'on ne pouvait vérifier autrement."
Parce que le récit est construit afin que les personnes comme vous trouvent "évident" que cette godasse était là à l'insu de tous ...
"Tandis qu'a vous lire, vous "imaginez" une chaussure dépassant de la gouttière, que tout le monde aurait pû apercevoir d'en bas et que c'était quasiment devenu le sujet de discussion de tout l'hopital, et que donc ce patient avait dû en entendre parler."
Vous n'imaginez pas à quelle vitesse radio-couloir diffuse les potins dans un hôpital, et pour peu que la godasse ait atterri là suite à un épisode cocasse (crise de rage d'un patient ou du médecin-chef, par exemple - ne riez pas, un chef de clinique suisse a tabassé une patiente la semaine dernière, ça a fait la une des gazettes locales), il est très possible que tout l'hosto en ait parlé.
Bref, ce qui est étonnant dans cette affaire, c'est que compte tenu de tout ce qui est connu des effets de l'anesthésie (action sur le cerveau des produits anesthésiants, interactions avec d'autres médicaments, variation de la profondeur de l'anesthésie en cours d'opération, désorientation spacio-temporelle due à la perte de conscience, etc.)
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