Vous devriez ;-) Il s'agit d'une situation où les informations nécessaires pour déterminer si le prix demandé est justifié sont disponibles, et vous êtes seul responsable si vous vous laissez flouer.
Dans une certaine mesure, il en est de même avec votre santé: il y a un point où les TJ n'ont pas tout à fait tort, c'est qu'il existe, parfois, des alternatives à la transfusion. Il faut au moins leur reconnaître de s'être renseignés sérieusement, et, pour ce qui est des adultes, de faire leur choix en toute connaissance de cause.
"Si ma religion interdit les transfusions sanguines, est-ce que je dois laisser au médecin le dilemme qui se pose entre le respect de mes convictions et son désir de sauvegarder la vie ?"
Nous arrivons là à un point de contention très important: les TJ et autres fanatiques anti-médecine posent un gros problème de conscience aux médecins; ils exigent d'un côté qu'on leur fasse bénéficier des derniers progrès de la médecine et de la recherche, tout en respectant strictement leurs convictions morales et religieuses, au mépris de celles des médecins et des chercheurs qui ne partagent pas leur croyance, ce qui en dit gros sur leur moralité intrinsèque, à mon avis. Les médecins se sont souvent exprimés à ce sujet, en exposant le dilemne auquel cette mentalité les exposait.
Pour ce qui est de la prise en charge contre leur gré des enfants et autres personnes incapables de consentement informé, les interprétations divergent quant à l'âge et aux circonstances précises de pays à pays, voire d'un comité d'éthique à l'autre. Là où je travaille, le consensus veut que les enfants mineurs (< 18 ans) soient soignés selon les modalités scientifiques et médicales les meilleures, quelles que soient les volontés des parents (quitte à retirer temporairement à ceux-ci l'autorité parentale légale), mais qu'ils puissent exprimer leur volonté dès un âge où ils sont capables de discernement, et en l'absence de toute personne susceptible de les influencer (parents, membres de la secte, etc.). Pour les personnes inconscientes dans un cas d'urgence, seront prises en compte des volontés clairement exprimées (testament biologique trouvé dans les affaires personnelles, par exemple), faute de quoi on supposera une volonté de survie et on appliquera les soins les meilleurs compte tenu des circonstances.
"Non franchement, le fautif dans tout cela est bien l'obscurantisme."
Je ne saurais être plus d'accord, mais le remède à l'obscurantisme est l'éducation, non la contrainte ...
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