J'ajouterai qu'une compagnie pharmaceutique cachera peut-être des effets secondaires ennuyants et à étouffer un scandale si un médicament se révèle dangereux à la longue. Mais elle n'enverra jamais sur le marché un produit qu'elle sait être dangereux, ne serait-ce que dans son intérêt. (oui, on peut toujours supposer qu'un chercheur cache des résultats à ses patrons) Et enfin, cet exemple a peu a voir avec le déroulement de la recherche scientifique.
Nature a peut-être planté Benveniste. Mais, il ne faut pas perdre de vue que cette revue de haut calibre l'a d'abord publié. En d'autres termes, Benveniste a eu sa chance.
Les circonstances de cette publications sont assez pitoresques. En entrevue dans La Recherche, Maddox, le rédacteur en chef de l'époque, déclarait avoir décidé de publier l'article contre l'avis général des arbitres, après une discution avec Benveniste, pour éviter que ce dernier, qui est une grande gueule, aille se comparer à Galillée maltraité ici par les Anglais* sur la place publique et en faire une affaire d'état**. En échange, Benveniste acceptait qu'une enquête soit menée dans son labo. Ce qui relève plutôt du cirque. Mais bon, Maddox reconnaît avoir agi impulsivement lors de la conversation téléphonique avec Benveniste.
* Nature est une revue britannique
** Ça a été une mini affaire d'état franco-anglaise finalement.
Pour ce qui est de Harp et bien d'autres, est-ce que ce sont ses observations ou les interprétations qu'il en faisait qui remettaient en question le modèle établi?