Il me semble que Jérôme voulait peut-être parler du phénomène d'emergence (le tout est supérieur à la somme de ses parties, ou encore : des propriétés existent à un niveau d'organisation qui n'existent pas aux niveaux d'organisation inférieur).
Il n'y a pas à proprement parler une différence qualitative entre l'insecte individuel et la ruche donc, mais la complexité des interactions entre les abeilles fait apparaître des structures et fonctions qu'on pouvait difficilement imaginer en observant qu'une seule abeille.
C'est un peu la même chose qui se passe dans le cerveau : les fonctions cognitives n'existent pas à l'echelle d'un seul neurone mais la complexité des interactions entre les milliards de neurones qui constituent le cerveau fait qu'à notre échelle apparaissent les fonctions cognitives.
Par analogie de l'emergence de l'esprit(*) à partir du fonctionnement d'un ensemble de neurones dans le cerveau, on peut peut-être se permettre de parler de l'emergence d'un "esprit de la ruche" à partir du fonctionnement d'un ensemble d'abeilles.
Mikaël
(*) Je ne parle pas des qualias bien sûr ;-)
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