Tu dis : "Bon, c'est reparti."
Misère! :-)
STÉPHANE : "j'évalue donc S1 comme toi, mais seulement si on ajoute «souvent» dans la phrase*"
O.K. Le S1' (amendé) devient "On a souvent le droit d'utiliser des mots flous sans les entourer de guillemets".
J'avais donné 98% à S1. Je donne maintenant 100% à notre S1'.
STÉPHANE : "*Ce qui ne marche probablement pas en REDICO, puisque de tels mots rendent la proposition «molle»... "
En effet. Plus on ajoute de "souvent", de "parfois", et de "dans certains cas", plus ça ramollit la proposition. C'est d'ailleurs ça qui m'a fait monter mon 98% à 100%.
STÉPHANE : "S2: «on peut utiliser G/D quand on décrit l'échiquier politique -- si on est raisonnablement certain que l'interlocuteur utilise la même classification» (98%)"
J'ai pas mal le même 98% que toi.
STÉPHANE : "S3: «on doit éviter G/D si on tente de comprendre une idéologie ou si on veut analyser un système politique» (98% aussi)."
Les proposition doubles (avec un "ou") sont totchées (de même que les propositions "articulées", avec un "si", comme ton S2). Pour ce S3 totché, je donne un 30% flou. Disons, entre 20% et 40%. ;-) On est donc "plutôt en désaccord", mais pas radicalement.
STÉPHANE : "(parler de gauche-droite) ...ça ne suffit pas du tout à comprendre leurs politiques respectives au-delà du grosso modo -- précisément ce qu'on veut dépasser dans une analyse."
"...la classification G/D est contre-productive parce qu'elle oblitère les détails."
Je pense qu'il est là, notre noeud gordien. Nous avons deux façons opposées d'appréhender la réalité. Deux déformations professionnelles.
Moi, le statisticien, je cherche précisément et délibérément à les oblitérer, ces détails. À les aplanir, à les gommer, pour dégager les tendances signifiantes. Pour moi, l'important, c'est la "tendance lourde" qui se cache dans le fouillis des données. Les détails, pour moi, sont des "résidus après régression", une sorte de bruit qui embrouille le message, et qui a beaucoup moins d'importance que le message lui-même (la tendance lourde).
Pour toi, le juriste-criminologue, ce sont plutôt ces détails qui importent. Ce sont eux qui distinguent un cas particulier d'un autre cas particulier, puis d'un troisième cas particulier. Chacun de ces cas particuliers ayant sa propre personnalité et devant être "évalué au mérite".
Pour faire une analogie facile, je dirais que ma déformation professionnelle me porte à tenter de mettre la forêt au focus (quitte à perdre les arbres individuels dans le flou). Toi, au contraire, tu mets le focus sur les arbres (quitte à "refuser" de te prononcer sur l'allure générale de la forêt). Je ne prétends pas que tu ne vois rien de la forêt, évidemment, mais, pour toi, ce sont les arbres individuels qui sont importants. Moi aussi, de mon côté, je ne suis pas 100% "déformé". Il m'arrive à l'occasion de distinguer un bouleau d'une épinette.
Ce sont nos deux déformations professionnelles qui nous empêchent de bien nous comprendre. Nous ne mettons pas l'accent à la même place. Enfin! Disons que c'est mon "hypothèse de travail" du moment.
STÉPHANE : "Moi à ta P1 je mets 50%. En REDICO, si on met 50% partout, ça donne quoi? Si les propositions qui suivent s'échafaudent sur une première qui a récolté 50%?"
Le P1 était "L'idéologie politique de F.Tremblay est de droite." Tu ne mets que 50%? Ça m'étonne mais je me retiens d'argumenter. Je dis simplement que ton 50% m'étonne.
Dans une partie de redico, mettre systématiquement 50% partout revient à refuser de jouer. C'est de la mauvaise foi. Mets-tu 50% à "La Lune est plus proche que le Soleil"? D'ailleurs, j'ai du mal à comprendre les gens comme Julien ou FT qui lâchent la partie. Une partie de redico (aussi appelé DMDI pour "détordage mutuel des idées", avec accent sur le M) est TOUJOURS au bénéfice mutuel des deux joueurs. Avoir les idées moins tordues qu'avant n'est JAMAIS négatif. Dans certains cas extrêmes, il se peut qu'il y un bénéficiaire (et un neutre). Mais il n'y a JAMAIS de perdant. À moins qu'on considère que perdre ses illusions soit une perte.
Si, occasionnellement, une proposition reçoit 50%, elle est passablement inutile. C'est une sorte de "coup dans le beurre". On peut la deleter sans grande perte. Il restera toujours les autres...
STÉPHANE : "C'est pas une preuve de quoi que ce soit -- Mandeville essaie de prouver que..."
Je te suis mal. ;-)
STÉPHANE : "...la métaphore des boulangers, de Smith."
Tu l'expliques très bien. En particulier, j'ai bien aimé ton "...on peut tout aussi bien concevoir un contexte concurrentiel comme dynamique et temporaire et un monopole comme statique et donc beaucoup plus durable."
Je suis d'accord avec toi sur ce bout-là.
Bon. Je ne sais plus trop quoi te raconter. J'ai un peu perdu le fil. De quoi on parlait déjà? Ah oui. De la dichotomie (ou pas) gauche-droite.
J'aimerais te laisser sur un S4 mais je manque d'inspiration. Disons que c'est un sujet qui m'inspire moins que le créationnisme. Mais si toi, t'en as un S4, je serais ravi de le recevoir et de voir si nous en avons des évaluations voisines.
Dans une partie de redico, il est légitime de ne pas avoir d'inspiration. Ce qui l'est moins, c'est de refuser d'évaluer une proposition reçue en bonne et due forme. Ce que je te félicite de ne pas faire.
Denis
--modified at Mon, Oct 07, 2002, 23:14:28