Il fallait lire bien entendu "à croire des absurdités, on finit par commettre des ATROCITES". En anglais: "If we believe absurdities we shall commit atrocities" (Sarvepalli Radhakrishnan, 1888-1975 http://www.msci.memphis.edu/~ramamurt/srk_phil.html ). En prime, quelques extraits de de Radnakrishnan que devraient méditer les fondamentalistes religieux de tout poil. Hélas, il ne semble pas qu'il ait été prophète, ni dans son pays, ni dans la majorité des autres:
(extrait de, "Religion in Transition" - ma traduction)
Les faiblesses de la religion hindoue qui ont ruiné la réputation de l'institution et bloquent de nos jours les possibilités de progrès social sont dues à une confusion entre la tradition et la vérité. Nous devons préserver l'esprit de vérité qui nous guidera vers toutes les vérités. [...] La vérité est plus grande que les plus illustres de ceux qui la professent. Nous devons réaliser que l'histoire de la race est semée de coutumes et d'institutions dont la valeur était inestimable au début, et mortelle après cela. Les abus qui survivent doivent être éliminés sans pitié ni remors. [...] Lorsque, inconsciemment ou automatiquement, nous suivons les impulsions du passé, nous n'exerçons pas notre liberté. Nous ne sommes libres que lorsque notre individualité devient le centre de nos décisions."http://www.msci.memphis.edu/~ramamurt/rtransit.html
(Extraits de sa préface aux Upanishads)
"Il faut distinguer le message [des textes religieux] de leur mythologie. Cette dernière est sujette à correction de par les avancées de la science. Même cette mythologie devient intelligible si on adopte autant que possible le point de vue de ceux qui l'ont conçue. Ces parties [des textes] qui nous paraissent triviaux, ennuyeux, et quasiment dénués de sens, devaient avoir une valeur et une signification à l'époque à laquelle ils ont été composés.
Il est dangereux de ne citer que des extraits choisis soigneusement. On risque par trop de ne montrer que ce qui est aisé ou qui nous est agréable et d'omettre le difficile, ou ce qui nous déplait."
[...]
Il y a beaucoup dans notre passé qui est dégradant et déficient, mais aussi qui est facteur de vie et d'élévation. Si le passé doit servir d'inspiration pour le futur, nous devons l'étudier avec discernement et compréhension. A nouveau, les plus hautes réalisations de l'esprit humain ne sont pas limitées au passé. Les portes du futur sont grandes ouvertes. Bien que les motivations fondamentales, les idées de base qui constituent l'esprit essentiel de notre culture sont une part de notre être profond, elles doivent évoluer en fonction des besoins et des conditions de l'époque dans laquelle nous vivons."
http://www.msci.memphis.edu/~ramamurt/upanisad.html