Seulement, il est culturellement plus facile d'être sceptique de certaines choses, et beaucoup moins d'autres. Par exemple, il est plus facile d'être sceptique de choses surprenantes ou inattendues; or, les choses perdent ce caractère avec la répétition --- c'est pourquoi plus de gens sont sceptiques des âneries de Raël que des âneries de la bible. Il y a des cas où on apprend qu'il vaut mieux croire, et d'autres où on choisit de ne pas être sceptique.
Et la réponse à votre question est non, tous les sceptiques ne sont pas athées. Je suppose qu'on peut considérer les sceptiques théistes ou déistes comme «sceptiques» quand même, parce que 1) ils ont tendance à croire très peu d'autres balivernes; 2) ils connaissent la méthode scientifique, c'est simplement qu'ils refusent de l'appliquer à cet endroit précis (pour toutes sortes de raisons personnelles, politiques, émotives, etc.) et 3) parce que s'ils désirent se dire «sceptiques», on ne peut pas les en empêcher. Vous savez, on a le «droit» de croire, et c'est pas nécessairement qu'on soit naïf --- on a le droit de «vouloir» croire à quelque chose («on» excluant la personne qui parle; moi, au contraire, je choisis d'être naïf mais je ne crois en rien :-)).
Tiens, je parie que si on creuse un peu vous allez nous révéler que vous «croyez» à quelque chose vous-même (c'est-à-dire que vous y adhérez sans preuve). Peut-être que ce sera une sorte de moralité humaine innée ou «naturelle» ou un système économique ou politique quelconque, ou à la psychanalyse, je sais pas. Peut-être que vous croyez dans certains phénomènes sociaux, que la prison permet de contrôler le crime ou bien que l'école est «féminisée» et détruit les jeunes garçons par exemple. Enfin. Vous voyez ce que je veux dire.
Donc tout ça a à voir avec l'intelligence, l'éducation etc. mais, de toute évidence, pas dans une relation simplement linéaire. Des fois on croit parce que ça fait notre affaire, c'est dans ce monde là qu'on veut vivre.