Bonjour Monsieur ROY,
J'ai pris connaissance de votre article ce matin et je suis d'accord avec vous sur toute la ligne.Ceci n'empêche pas que les scientifiques ont un devoir de réponse vis a vis de gens honnêtes scientifiquement parlant.
J'ai interpellé vigoureusement Monsieur Henri BROCH dans ma page sur site: http://perso.wanadoo.fr/casar/M109.htm
C'est le CNRS qui m'a dirigé sur lui ; ne pensez vous pas que des choses ne tournent pas rond dans notre monde guindé de la recherche scientifique ?
Ma communication "officieuse" à l'académie ne mérite t-elle pas le moindre commentaire de la part des scientifiques qui y sont cités ?
http://perso.wanadoo.fr/casar/commKATI.htm
Mes recherches en franc tireur ne sont basées que sur des travaux de laboratoire concernant la physique quantique. Il y a des connexions sérieuses entre cette science et certains faits paranormaux inimaginables pour la logique.
Je propose a la science un élément de preuve constitué par un être humain bien vivant qui mériterait tout de même quelques investigations méticuleuses en tenant compte des anomalies que nous réserve la physique des particules a ce niveau d'étrangeté.
Le nouvel obscurantisme n'est pas situé où le croit Guy SORMAN et de grandes surprises attendent les scientifiques.
L'esoterisme ne doit pas et ne peut pas servir que de dépotoir, il représente une source extremement riche de faits qui servent les chercheurs sérieux .
Au plaisir de vous lire
Avec mes sentiments les meilleurs
Francis Gatti
---------------------------------
S.O.S. fantômes!
Mario Roy
La Presse
Tous les moyens de communication, anciens ou modernes, font plus volontiers la promotion des pseudo-sciences - divination, fantômes, extraterrestres et autres nouvelâgeries - que des sciences... scientifiques. Et le livre, qu'on a souvent tendance à sacraliser, contribue de belle façon à propager l'ignorance.
Une étude de Serge Larivée, professeur en psychoéducation, indique en effet que les librairies québécoises misent grandement sur les pseudo-sciences pour gonfler leurs recettes. En moyenne, elles attribuent aux pseudo-sciences de sept à 15 fois plus d'espace en étalage qu'aux ouvrages de vulgarisation scientifique. Et, dans certaines, 50% des ventes sont réalisées avec de tels ouvrages.
Les bibliothèques municipales tiennent aussi davantage de livres sur l'astrologie que sur l'astronomie, par exemple.
D'autre part, l'Internet apparaît à Larivée encore plus porté sur l'irrationnel que les 53 librairies qu'il a visitées. Les moteurs de recherche recensent 14 millions (!) de sites, en anglais ou en français, consacrés aux pseudo-sciences: 700 fois plus que ceux traitant de vulgarisation scientifiques.
Ainsi, l'Internet prend-il en quelque sorte le relais du premier média électronique, la radio, dont le succès mythique demeure un... faux reportage sur le débarquement d'extraterrestres diffusé en 1938 (La Guerre des mondes d'Orson Welles)!
Après tout cela, la question est: pourquoi?
* * *
Il serait interminable de dresser l'inventaire des raisons expliquant la survie et même la croissance du recours à l'irrationnel, alors que la connaissance est plus disponible que jamais.
Certaines ont trait à la nature humaine - et il n'y a pas grand-chose à y faire.
Ainsi, Larivée a observé qu'on trouve peu de livres de pseudo-sciences destinés aux enfants. Il commente: "L'univers du paranormal permet de calmer à peu de frais psychiques l'angoisse existentielle. (Or,) les enfants ne se posent pas encore les questions existentielles que se posent les adultes."
Une doudou pour grandes personnes, en somme!
Il semble aussi que le cerveau humain soit "câblé" pour croire. Larivée explore cette possibilité. Tout comme l'ont déjà fait deux chercheurs américains, Eugene d'Aquili et Andrew Newberg, qui ont étudié la "biologie de la foi" en particulier dans un contexte religieux (dans Why God Won't Go Away). Mais bien des pseudo-sciences, on le sait, fonctionnent selon un mécanisme proche de celui de la religion.
Plus intéressantes - parce qu'on peut y faire quelque chose - sont les raisons ayant à voir avec l'éducation et la culture scientifique.
Essentiellement, existent là deux problèmes.
Le premier est que la science est mal connue et perçue comme vaguement inquiétante. "Les scientifiques malveillants font les frais d'un plus grand nombre de films d'horreur que les zombies, les loups-garous et les momies", écrit Larivée! Et les choses ne s'améliorent pas. On assiste aujourd'hui à un backlash anti-sciences que Guy Sorman appelle le "nouvel obscurantisme" (dans Le Progrès et ses ennemis). C'est particulièrement évident dans le dérapage du débat sur les organismes génétiquement modifiés (OGM).
Le second est que, contrairement à l'adhésion spontanée et irrationnelle à une doctrine, la culture scientifique en est une d'acquisition de connaissances, de discipline et d'effort. Or, rien de cela n'est très prisé...
En tout état de cause, l'école se trouve à nouveau en première ligne, c'est clair, dans l'interminable combat contre la superstition.
|