Posté par AL Giardello , Nov 15,2002,22:22 | Index | Forum |
"Ne vous faites pas plus bête que vous en avez l'air. Je vous repose ma question:
OUI ou NON, accepteriez vous l'existence d'un parti nazi ouvertement antisémite, antichrétien et qui appelle à leur faire la guerre, et cela au nom de "la liberté d'expression"?
Oui ou non tout simplement"
https://forum-sceptique.com/archives/37997.html#37997
<<< stephane répondait par "non" :
"(..) Et non, je n'accepterais pas l'existence d'un parti politique musulman, nazi ou born-again christian"
Pourtant ca existe...et vraiment pas loin
5 novembre 2002
"Un après-midi parisien et révisionniste de l'islamiste strasbourgeois Mohamed Latrèche
Azzedine Khalef a assisté le 26 octobre, dans le XIIIème arrondissement de Paris, à la journée organisée par le Parti des Musulmans de France, implanté à Strasbourg. Il a soigneusement noté les propos des divers intervenants révisionnistes et antisémites – dont Serge Thion - qui entouraient le président de ce parti, l'islamiste Mohamed Latrèche.
Délires et haine.
Dans un coin de la salle, deux jeunes hommes finissent leur prière. Le mouvement qu'ils font pour se relever fait apparaître deux visages assombris de barbes naissantes. Ils remettent leurs chaussures, des baskets américaines, avant de rejoindre les militants qui s'activent à l'entrée. Sur une longue rangée de tables, ils disposent fanions et foulards palestiniens. L'un d'eux a passé sur son pull à col roulé un t-shirt appelant au boycott des produits fabriqués en Israël. Les amateurs peuvent se procurer le même. Il est en vente dans la salle, à côté des drapeaux palestiniens.
À quelques mètres de là, Mohammed Latrèche, met la dernière main aux préparatifs. Le président du Parti des Musulmans de France semble un rien fébrile. Tel une bourgeoise de province s'apprêtant à recevoir, il s'inquiète subitement d'un détail qui cloche. « Il faudrait séparer les hommes et les femmes ! ». Trop tard. Le public, rare, a déjà commencé à s'installer. Est-ce le souci de ne pas rebuter d'emblée la jeune beurette en jean moulant et bottines pointues venue avec deux copains ? Latrèche remet le rigorisme à plus tard. Personne ne viendra déloger l'impudente. Du reste, cela n'a pas d'importance. Des femmes voilées s'installent furtivement derrière un pilier qui les dérobe aux regards étrangers. Et surtout, le public est clairsemé (soixante-dix personnes environ pour deux cents places). Il y a tellement d'espace entre les gens que les risques d'atteinte à la moralité sont minimes.
Déjà quarante minutes de retard sur l'horaire prévu. Dans l'espoir de voir la salle se remplir un peu plus, Latrèche n'en finit plus de ne pas commencer. Le sigle bleu-blanc-rouge du PMF (Parti des musulmans de France) a été déplacé une bonne demi-douzaine de fois. « Comme ça, il est bien au milieu ? Un peu plus haut, ça ne serait pas mieux ? Non, finalement je crois que c'était mieux tout à l'heure … » Lassé de ces subtilités décoratives, le spectateur a le loisir d'observer le manège du service d'ordre, des hommes portant brassard de satin rouge ou vert, talkie-walkie à la main, postés aux entrées avant et arrière de la salle.
À moins que le dit spectateur, qui commence décidément à trouver le temps long, ne préfère jeter un coup d'œil sur la littérature proposée en ces lieux. Une « lettre ouverte au Président de la République » l'informe que le PMF enjoint Jacques Chirac d'utiliser le droit de veto de la France au Conseil de Sécurité des Nations-unies pour empêcher une guerre contre l'Irak. « Une abstention équivaudrait à un consentement et constituerait une menace à l'ordre public en France », affirme un tract du 10 octobre. Des mots derrière lesquels on croit lire en filigrane une menace à peine voilée. Mais il y a bien mieux que cette lettre ouverte.
Moyennant la modique somme de deux euros, on peut acquérir « Le Manifeste (judéo-nazi) d'Ariel Sharon ». Ceux qui n'auraient pas compris peuvent se reporter au sous-titre : « Les origines du génocide actuel des Palestiniens ». L'ouvrage, apprend-on en regardant la page de garde, est édité par Le Parti des Musulmans de France, le Parti de la France plurielle (présidé par le propriétaire de Radio Méditerranée, le PFP a apporté son soutien à Christine Taubira, candidate du Parti radical de gauche lors de la dernière élection présidentielle), l'Arab Commission of Human Rights, l'association pro-palestinienne radicale La Pierre et l'Olivier, et le Collectif de la Communauté tunisienne en Europe dont le président, Monder Sfar, un universitaire au passé marxiste, vit en France depuis 1974. Au début des années 90, il a publié trois articles négationnistes dans la Revue d'histoire révisionniste. Il s'y livrait à une dénonciation forcenée du « mythe des chambres à gaz » et des « prêtres de l'Holocauste qui ont élevé la mémoire d'Auschwitz au rang d'une religion ». Suivent quatre noms de lieux : Al-Qods (c'est ainsi que les Arabes nomment Jérusalem), Gaza, Strasbourg, Paris. Cet opuscule d'une soixantaine de pages est une fausse interview d'Ariel Sharon, où l'on fait se définir le Premier ministre d'Israël comme un « judéo-nazi » qui se dit prêt à appliquer aux Arabes les méthodes qu'Hitler a utilisées contre les juifs. Il a été évoqué par « Le Monde » le 12 juin 2002 dans un article intitulé : « Un pamphlet antisémite circule dans les milieux pro-palestiniens radicaux ».
Retour dans la salle. On fait mouvement du côté de la tribune. Les quatre conférenciers s'installent. Un Monsieur Loyal, vêtu pour la circonstance d'un complet cravate, s'applique à les présenter. « Serge Thion, un ami de longue date de Mohamed Latrèche, Mohamed Latrèche, le président du PMF, et Bernard Cornut, polytechnicien et ingénieur, opposant à l'embargo contre l'Irak ». Latrèche prend la parole, mais il est obligé de s'interrompre très rapidement : le quatrième intervenant proteste énergiquement. Il a été oublié au cours des présentations. Enfin, ELLE, a été oubliée, car c'est une femme ! On a du mal à ne pas voir dans cette appartenance au sexe dit faible l'explication de cet oubli. Toute pro-palestinienne qu'elle soit, Ginette Skandrani, présidente de l'association La Pierre et l'Olivier, n'en reste pas moins une femme, donc quantité négligeable au yeux de ces islamistes. Pour l'heure, Latrèche s'excuse platement. Et reprend la présentation de ses invités.
« Je vous ai réunis pour parler de cet épineux dossier que je ne sais comment qualifier. Le dossier de la globalisation-mondialisation ? Le dossier du sionisme ? C'est devenu un cancer, une calamité. Vous avez ici, à ma droite, Serge Thion, un chercheur mondialement connu, révoqué du CNRS à cause d'un règlement de comptes avec Lionel Jospin. Quand Jospin s'est fait caillasser à Bir Zeit, il a insulté une résistance, le Hezbollah ! Pour ma part, je trouve que Serge Thion a employé les mots justes pour en parler ». Les « mots justes » en question, on les trouve dans un texte de février 2000, signé Serge Thion, titré « Des caillasses pour sa gueule » : « L'irrépressible besoin des socialistes de se mettre à plat ventre devant tout ce qui pourrait avoir l'air juif est bien connu (…). Jospin mouille quand il serre sur son cœur ce genre de meurtrier (il s'agit du Premier ministre israélien Ehoud Barak, qualifié de « parfaite réplique de l'élite nazie »). Ils lui ont caillassé la gueule à Bir Zeit, le 26 fevrier 2000. Et ce crétin liberticide de Gayssot (auteur d'une loi punissant la négation des crimes contre l'humanité, ndlr) en a pris plein la gueule aussi. Ils ont bien fait. Merci à nos camarades palestiniens ». Serge Thion, qui fait partie de la mouvance de La Vieille Taupe, a soutenu le négationniste Robert Faurisson. Il a été révoqué du CNRS le 1er novembre 2000 en raison de sa « remise en cause de l'existence des crimes commis contre l'humanité » (extrait officiel de la décision du CNRS. Les lecteurs intéressés peuvent consulter l'excellente synthèse de l'écrivain Didier Daeninckx, « Le négationniste habite au CNRS », sur le site www.amnistia.net).
Voilà donc les « mots justes » auxquels Latrèche fait référence, mais qu'il s'abstient de citer devant son auditoire. Serge Thion non plus ne les répète pas. Il se lance dans un développement sur le thème du jour : quelles réponses à la croisade de Bush ? Pour lui, l'effondrement des Twin Towers le 11 septembre est un événement « étonnant, prodigieux, incompréhensible » (sic). Depuis cette date, déclare-t-il, « le président américain a déclaré la guerre ». À en croire notre radié du CNRS, le président américain serait entre les mains d'un groupe dirigeant la politique américaine, à savoir « les organisations juives américaines, l'État d'Israël, et Sharon, qui est tous les quinze jours à Washington ». « L'Amérique, poursuit-il, veut faire la guerre à tout le monde. Nous sommes au début d'une phase de génocide ! ». Il préconise donc « une vaste coalition anti-américaine, dans laquelle les islamistes ont leur rôle à jouer, car explique-t-il, les honnêtes gens doivent s'unir pour empêcher les gangsters d'agir . Nous devons nous inspirer de la résistance palestinienne. Elle est au premier plan de la lutte ».
Le deuxième conférencier, Bernard Cornut, fait un exposé plus technique sur les réserves pétrolières de l'Irak, un pays qu'il fréquente depuis 33 ans en sa qualité d'ingénieur. Il mentionne au passage une rencontre qu'il aurait eue avec Tarek Aziz. Une brève recherche nous apprend qu'il a essayé de se présenter à l'élection présidentielle de 2002 sous l'étiquette « opposant à l'embargo contre l'Irak ».
Quand il y a des attentats en Israël, je me dis : « Tant mieux ! »
Latrèche donne ensuite la parole à la salle. Une jeune femme lève la main. « L'an dernier, commence-t-elle sur un ton exalté, j'ai manifesté pour la Naqba (création de l' État d'Israël, signifie « désastre » en arabe, ndlr). Avant, je ne savais même pas ce que c'était. C'est mon frère qui me l'a dit. Je suis en train de me radicaliser ! Je sais que ce n'est pas bien…
Mais si, c'est bien, l'encourage Latrèche
Maintenant, quand il y a des attentats, poursuit la jeune femme hors d'haleine, je ne verse plus de larmes (elle fait référence à l'attentat de Bali). Je me dis : « Tant mieux ! Ils l'ont bien cherché ! »
Une autre jeune femme fustige les médias. « Je les appelle les territoires occupés. Les sionistes vont dans les émissions de divertissement de France 2 et de TF1 soit disant pour parler d'art et de culture. En réalité, ils font passer leur message ! C'est à nous de nous faire entendre ! 1,2 million d'Arabes français ont voté Chirac. Il a été élu grâce aux Arabes ! ».
C'est alors qu'un jeune barbu assis au premier rang se lève. Latrèche le présente comme un Libanais, venu du Sud-Liban, manifestement sympathisant, peut-être même membre du Hezbollah. Dans un français très approximatif, il se fait menaçant : « Il y aura la guerre. Laissez-les rentrer en Irak, les Américains. Il y aura des catastrophes (applaudissements de la salle). Les Israéliens sont venus au Sud-Liban, ils sont restés quinze jours. Alors je dis : Bienvenue en Irak, les Américains ! »
Un autre invité d'honneur, Bernard Fischer, président de la coordination des collectifs Palestine d'Ile de France, donne pour consigne de participer à toutes les manifestations. « Il y a de la place pour tout le monde », déclare cet ancien trotskyste de la LCR, nullement gêné par le voisinage avec les islamistes et les négationnistes. « Le 12 octobre, (ndlr. Manifestation à Paris contre la guerre en Irak) Lutte ouvière et le Parti des Travailleurs sont venus ». Il annonce le calendrier des actions à venir : le 20 novembre, à la Mutualité, à Paris, un meeting pour demander la rupture de l'accord d'association Europe/Israël, le 30 novembre une manifestation contre la guerre en Irak et le 14 décembre, journée contre la guerre à la demande du Forum social européen.
Latrèche continue de présenter ses amis politiques. Voici maintenant Ferdinand Moschenross, 73 ans, séparatiste alsacien. « Ferdinand se fait malmener par les DNS, DNI, déclare Latrèche comme on exhiberait un titre de gloire. Je ceux parler des « Dernières Nouvelles d'Alsace », ajoute-t-il pour les non-initiés. Je les appelle Dernières Nouvelles du Sionisme ou d'Israël ». Le vieil homme se rengorge. « Il y a les Alsaciens, les Corses, les Basques, les Bretons. Ils ont les mêmes droits que les Tchétchènes ou les Palestiniens . Les Tchétchènes et les Palestiniens sont mes amis ! ».
Bien que personne ne lui ait proposé de prendre la parole, Ginette Skandrani veut apporter sa contribution au débat. La présidente de La Pierre et l'Olivier s'énerve un peu. Au début de l'après-midi, elle a été chargée de collecter et d'analyser les fiches-réponses du public, invité à faire des propositions pour protester contre la guerre qui s'annonce. Or, personne, et surtout pas Mohamed Latrèche, ne semble plus s'en soucier. Ginette, « cette militante tellement engagée que nous avons peur pour elle », perd patience : « Mohammed, tu veux l'analyse ou pas ? » . Ginette Skandrani, dont l'association a co-édité « Le manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon », se résoud mal à jouer les utilités. Cette militante des Verts a appartenu un temps à la direction nationale du parti écologiste. « Elle est toujours dans notre fichier de militants, mais elle n'occupe plus de fonction exécutive depuis une douzaine d'années », précise-t-on chez les Verts. Selon le spécialiste de l'extrême-droite Jean-Yves Camus, Skandrani a également noué des contacts avec la droite radicale : en 1999, elle signe, au nom du Mouvement de Gauche Alternatives 21, un appel hostile aux frappes de l'OTAN en Serbie. L'appel avait été lancé par les cadres de la Nouvelle droite.
Une militante : « Pour moi, Israël, les Etats-Unis et Hitler, c'est la même chose »
Ginette Skandrani accuse les Israéliens d' « utiliser des armes chimiques dans la bande de Gaza. Israël a aussi utilisé de l'uranium appauvri. Comme je suis écolo, je connais le sujet » (Applaudissements). L'ami libanais du premier rang n'entend pas être en reste. Il affirme sans sourciller que les Israéliens emploient « des balles éthniques, pour stériliser les femmes ». Il connaît même un orphelin, dont le père prisonnier dans le camp de Khiam, a été soumis à « des tests biologiques » de la part des Israéliens. Dans le public, personne ne met en doute ces accusations délirantes. Au contraire, ces propos enflamment les esprits. La jeune femme qui qualifiait tout à l'heure les médias de « territoires occupés » se remet à vitupérer . « Pour moi, Israël, les États-Unis, et Hitler, c'est la même chose ! ». Oubliant que le mufti de Jérusalem fut pendant la guerre l'allié des nazis, elle éructe : « Il faut dire que les sionistes ont utilisé les infrastructures du 3ème Reich ! Il n'y a pas de place pour le sionisme. C'est une œuvre diabolique ! ». Azzedine, un militant strasbourgeois du Parti des Musulmans de France, donne son interprétation de l'histoire : « Les sionistes sont toujours du côté du pouvoir. Aujourd'hui, ils sont avec les États-Unis, mais au Moyen-Age, pendant l'âge d'or des musulmans, ils étaient avec nous ». Puis réalisant qu'il commet pour le moins un anachronisme, il se reprend : « Enfin, à l'époque, ce n'était pas des sionistes, c'était des juifs ! C'est nous, les musulmans, qui les protégions à l'époque ! Et qu'est-ce qu'ils nous rendent comme monnaie, hein ? Le FMI est dirigé par les sionistes ! L'ONU est une loge maçonnique ! Ce sont les sectes qui gouvernent le monde ! Tout est complot ! Je n'ai pas peur de le dire : Ben Laden est un prince, c'est un mufti ! » (Applaudissements)
L'ex-trotskyste Bernard Fischer propose de dénoncer « le lobby sioniste dans les médias ». « Nous devons dire que la Palestine et l'Irak sont des questions coloniales. Nous devons rappeler la résolution de l'ONU de 1976 définissant le sionisme comme une forme de racisme. Ca rebondit dans les sommets internationaux, c'est là-dessus qu'il faut insister. »
Serge Thion, négationniste : « Il faut faire des comités de soutien à Zacharias Moussaoui »
Enfin, arrive l'heure de gloire de Ginette Skandrani. Elle va pouvoir se livrer à l'analyse des 23 fiches-réponses collectées dans la salle. « Tout d'abord, je tiens à dire que 23 réponses, pour une salle de 70 personnes, ce n'est pas mal », dit-elle d'un air professionnel. Dans la vie, Ginette travaille pour une agence de communication et de publicité, « c'est un peu notre SOFRES, dit Latrèche, qui ne recule devant aucune flagornerie. « Voici les propositions du public, coupe Ginette, qui n'entend pas se laisser voler la vedette. Huit personnes proposent de boycotter les produits israéliens, cinq proposent de boycotter les films et produits américains, cinq proposent de participer aux manifestations, cinq autres proposent de créer des groupes de pression. Skandrani livre ensuite une série de propositions dont on ne sait si elle sont de son cru ou si elles viennent du public :
dénoncer la vague d'attentats mise en place par les États-Unis (sic) pour soulever les populations
violer l'embargo contre l'Irak
contacter les intellectuels américains hostiles à la guerre
dénoncer le lobby juif
faire comparaître Bush devant le Tribunal pénal international avec Blair et Sharon
Serge Thion, que l'on n'entendait plus depuis un moment, choisit d'intervenir à nouveau. On ne s'étonnera pas de l'entendre déclarer : « Il faut faire des comités de soutien à Zacharias Moussaoui (le Franco-Marocain détenu à Guantanamo et inculpé pour son rôle dans les attentats du 11 septembre, ndlr). Cette histoire d'Al-Qaeda est une invention américaine ! » L'idée des comités de soutien à Zacharias Moussaoui enthousiasme Ginette Skandrani.
« Ouiiii ! Faisons des comités de soutien ! »
Latrèche tempère ses ardeurs :
« D'accord, Ginette, mais pas tout de suite ! Pour l'instant, on pense à l'Irak et on se demande comment aider les Palestiniens ».
Skandrani ne se le fait pas dire deux fois :
« Nous soutenons toute la résistance palestinienne ! Le FPLP, le Hezbollah, le Jihad islamique ! Oui ! Surtout eux ! C'est un devoir de résister ! C'est les autres qui n'ont pas le droit d'être là ! Je parle des sionistes, bien entendu. Israël est un État illégal. »
Peser sur la politique française
Avant de terminer la réunion, Latrèche donne la parole à un militant du PMF, un homme d'âge mûr, qui rejoint la tribune. « Que nous manque-t-il aujourd'hui ? Je voudrais insister sur ce point : rien n'est plus dangereux que la vérité. J'ai lu sur Internet que Richard Durn, l'auteur de la tuerie de Nanterre, était juif. C'était un militant du parti Kach, un admirateur de Goldstein. Les médias ont parlé de tout sauf de ça ! Les infos sont filtrées ! Aujourd'hui, je rends hommage à Latrèche d'avoir fondé le Parti des Musulmans de France. Il nous faut travailler à l'intérieur du système politique français. Si on crée un parti politique, c'est qu'on veut prendre le pouvoir. Nous sommes deux à trois millions d'électeurs. Il faut utiliser ce poids électoral pour peser sur la politique française. Le PMF va déclencher un phénomène, inchallah, énorme. Je suis un militant de la cause islamique et arabe depuis trente ans. Je sais que nous avons pris les bonnes orientations. Nous écrivons une nouvelle page de l'histoire des Arabes et des musulmans en France. »
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