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Re:Taper mou sur 1000 clous


Re: Taper mou sur 1000 clous -- Denis
Posté par Gatti , Nov 21,2002,14:44 Index  Forum

C'est pour les petits nouveaux ici qui ne se laisseront certainement pas raconter les bobards des intransigeants , (les vieux barbus illuminés par le rationalisme) sans chercher a comprendre.
VOICI encore quelques bites pour te faire comprendre que des gens serieux cherchent pendant que vous demolissez !
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"TOUS LES TEMPS EN MEME TEMPS" de Georges Sommeryns
(Condensé du texte initial)

Introduction :

Dans le cas qui nous occupe nous pouvons déjà affirmer avec la plus absolue des convictions que l'idée que nous allons défendre est vraisemblablement beaucoup plus folle encore que celle de la sphéricité de la Terre.
Il s'agit de la simultanéité des temps.

A tout raisonnement il faut au moins un point de départ. Le notre sera le paranormal. Mais que le lecteur se rassure, il ne lui sera pas demandé d'y croire pour autant. Il se trouve que l'auteur a choisi cette voie qu'il connaît bien mais il en existe certainement d'autres plus proches de vos convictions ou plus conformes à une optique scientifique.
Certains sujets semblent maudits. Il en est ainsi des très controversés phénomènes paranormaux. Pourquoi en est-il ainsi ?
D'abord parce que nous éprouvons toutes les peines du monde à les faire entrer au laboratoire. Ensuite, et c'est plus grave, car
ils vont à l'encontre de notre acquis scientifique, ils sont un véritable défi au plus élémentaire bon sens.

Le paranormal :

Si l'on fait abstraction de la grande majorité des gens qui se moquent du paranormal comme un ectoplasme de son premier poltergeist, il reste un petit noyau de passionnés divisés en deux camps farouchement irréductibles, les pour et les contre. Les uns ayant en commun avec les autres d'être persuadés de faire partie d'une élite éclairée face au clan des idiots congénitaux.
Après mûres réflexions et pour être tout à fait impartial, je crois qu'il est honnête de penser qu'intelligence et idiotie sont équitablement réparties dans les deux camps. Il n'est que de lire l'abondante littérature partisane pour s'en convaincre. Quant à
savoir qui a réellement raison...
Nous allons choisir. Arbitrairement. Nous allons choisir le camp des pour. Mais nous ne ferons rien pour défendre ce choix. Notre seul but sera de se demander ce que notre choix implique. Car rien ne se décide impunément. Tout acte, toute décision entraîne nécessairement des conséquences.

En résumé donc, nous ferons semblant de croire à la réalité du paranormal et nous allons voir où cela va nous mener. En toute
logique. Ne nous le cachons pas, nous nous sommes embarqués dans une singulière galère. Reposant presque uniquement sur des témoignages, les phénomènes paranormaux semblent faire preuve d'une curieuse allergie à l'analyse expérimentale et se complaire plutôt dans l'inattendu spectaculaire.

Il se trouve que si les phénomènes paranormaux existent et sont tels qu'on les décrit, on doit alors accepter qu'ils sont toujours déclenchés par la présence physique d'un être humain dans un état psychique particulier. Cette dépendance phénomène-sujet-psychisme peut expliquer à elle seule la difficulté qu'il y a à expérimenter en laboratoire, lieu peu inspirant s'il en est.
Autre obstacle, propre au paranormal, est la difficulté qu'éprouvent ceux qui l'ont vécu à expliquer leur expérience. Mais si c'est frustrant pour le chercheur ce n'est pas tellement étonnant en soi. Déjà, dans la vie courante, des phénomènes que l'on croit banals se révèlent redoutables à expliquer.
Sans compter qu'il semble bien que tout se passe au niveau de l'inconscient.

En langage paranormal cela signifie qu'il n'y aurait pas, comme on l'imaginait, un tas de phénomènes distincts sans rapport entre eux, mais bien un phénomène unique qui aurait échappé jusqu'à présent aux investigations scientifiques. Ce phénomène unique pourrait se présenter sous des aspects différents comme l'électricité naturelle qui peut se manifester sous des formes aussi diverses que la lumière (éclairs), le bruit (tonnerre), la secousse (contraction musculaire), l'attraction ou la répulsion (électrisation), etc. Il n'y a pas si longtemps que la science est parvenue à trouver, dans les déplacements d'électrons, l'explication unique de phénomènes apparemment si différents.

SI LE PARANORMAL EXISTE, IL EST NECESSAIREMENT EXPLICABLE PAR UN PHENOMENE UNIQUE, pouvant se présenter sous divers aspects.

Simultanéité des temps :

Y a-t-il dans le paranormal un phénomène qui aurait d'immenses oreilles vertes ? Ou, plus raisonnablement, y aurait-il un phénomène qui serait nettement plus insolite que les autres ?
Le phénomène le plus insolite, le plus stupéfiant et le plus choquant qui se puisse imaginer est sans conteste la précognition !
En choisissant la précognition comme base de raisonnement, on est au moins sûr de ne pas accoucher de banalités. Ensuite, la précognition est illustrée par une très abondante littérature.
La précognition est intéressante aussi du fait qu'on peut, avant tout raisonnement, la rattacher d'instinct à d'autres phénomènes où le temps semble jouer un rôle prépondérant.
Même dans les cas les plus simples, il faut se montrer extrêmement prudent. Les explications proposées par les psychologues n'ont pas comme unique but de nier l'existence du paranormal, mais bien d'en délimiter les frontières. Notre cerveau adore prendre des vessies pour des lanternes (dans tous les domaines d'ailleurs) et il faut lui garder la bride assez courte. Avec un peu d'entraînement cela devient très vite une seconde nature.

Comment expliquer ce "Savoir" tellement différent du notre ?
Croiset, comme la plupart des voyants supposés vrais, avait besoin d'être motivé pour que se déclenche en lui le processus de "prédiction".
Supposons établie la réalité de la précognition et admettons que le cas Croiset en soit l'illustration honnête et exempte de toute manipulation, voulue ou inconsciente. Que peut-on en déduire?
On ne peut pas calculer l'avenir.

Ici il n'y a malheureusement pas de pont connu permettant de relier paranormal et science. Notre seul point d'appui sera alors la logique. Son emploi est souvent périlleux mais n'oublions pas que, d'une manière ou d'une autre, c'est à l'aide de ce seul outil ue toute la science s'est construite. De toute façon, nous n'avons pas le choix. L'heure de se jeter à l'eau est arrivée.
Si nous acceptons que la précognition est une réalité, nous devons alors admettre que, dans certaines circonstances, des hommes reçoivent des renseignements en provenance de l'avenir. Donc, que cela nous plaise ou non, nous devons par conséquent admettre que cet avenir doit nécessairement exister. Maintenant. En cet instant précis. En même temps que notre présent !

Nous accepterons donc comme premier axiome que : Tous les temps existent en même temps.
Nous accepterons donc comme second axiome que : Tous les temps sont également réels.
Lorsqu’il y a déplacement, les différents temps occupent des emplacements différents.

Tout est régi par une inhumaine théorie qui a nom : mécanique quantique.
La seule chose qui puisse nous aider dans l'immédiat est que cette théorie privilégie l'aspect ondulatoire des particules et donc de la matière en général. Or, il se trouve qu'une des caractéristiques les plus spectaculaires des ondes est qu'elles s'ignorent superbement entre elles quand elles ont des fréquences différentes.
Nous ne ferons pas preuve d'une bien grande audace en supposant que chaque temps est caractérisé par une fréquence qui lui est propre et qui le rend indiscernable à un temps d'une autre fréquence. Cela implique que toutes les particules existantes d'un temps donné aient une fréquence identique (du moins lors de leurs interactions).
Tous les temps différents ont une fréquence différente qui leur est propre.

Si on accepte, comme hypothèse de travail, que tous les temps existent en même temps, qu'ils sont également réels, qu'ils ont des emplacements distincts dans l'espace et qu'ils ne diffèrent entre eux que par leur fréquence, nous possédons alors une hypothèse suffisamment complexe pour nous donner une image assez précise d'un modèle d'univers fondamentalement nouveau.
Un électron pourrait donc être une suite ininterrompue de "signaux" dont les fréquences seraient décalées progressivement.
Seuls des électrons de même fréquence pourraient interférer et se reconnaître comme étant du même présent. Il en serait de même pour toutes les autres particules, donc pour la matière en général et pour tout l'univers macroscopique comprenant les galaxies, la Terre et nous-mêmes.

Le moment est venu de parler de l'être humain.
Si tous les temps existent en même temps, l'homme n'est pas cette fine tranche du présent que nous croyons être mais l'ensemble de toutes nos réalités passées, présentes et futures.
Il ne serait alors pas impossible que, nous aussi, aurions deux vies. L'une que nous connaissons bien puisque nous la vivons en ce moment et qui ne tient compte que d'un seul présent se déplaçant de notre naissance à notre mort, l'autre que nous ignorons mais qui englobe tous les temps et où des modifications latérales seraient possibles, non pas au hasard mais par notre propre volonté. Je dois cependant à la vérité de dire que cette hypothèse rassurante est assez difficile à défendre comme nous le verrons par la suite, mais vous pouvez y avoir recours momentanément si l'idée d'un éternel recommencement vous indispose.
L'énormité de cette hypothèse, si on s'y arrête, nous oblige à changer fondamentalement notre système de pensée. Notre logique ne peut plus être celle d'une partie d'un tout, mais celle du tout lui-même. Et cette nouvelle manière d'imaginer la réalité est très difficile à acquérir.

En fait, ce qui nous affole, c'est de ne pas pouvoir échapper à notre petite tranche de présent et d'être incapable de raisonner à l'échelle de notre totalité. Peut-être cette faculté n'est-elle qu'une prochaine étape de notre évolution. Ou bien l'avons nous déjà mais n'en trouvions nous pas le mode d'emploi. Ou encore serait-elle l'apanage du tout, une sorte de super ego qui serait notre véritable réalité, et qui ne jugerait pas utile que les parties du tout se prennent pour le tout. Peut-être n'est-ce qu'à l'heure de notre mort que la partie rejoint le tout en une fantastique plongée dans notre super ego. Est-ce cela le voyage dans le tunnel que nous relatent les rescapés de la mort (NDE) ?

La possibilité que tous les temps existent en même temps va nous permettre d'imaginer des solutions pour des problèmes qui n'en ont pas encore, tant dans le domaine des phénomènes reconnus que du paranormal.
Si nous acceptons la simultanéité des temps comme base de raisonnement, voyons alors en quoi elle peut nous inspirer pour trouver des solutions nouvelles à quelques énigmes intrigantes.

On peut se demander si tout le corps ne participe pas à la mémoire. N'a-t-on pas déjà remarqué, en traumatologie cérébrale, que des parties lésées ou manquantes du cerveau peuvent être relayées par d'autres qui de prime abord ne sont pas faites pour de telles fonctions et qu'elles héritent de connaissances venues on ne sait d'où ?
D'autre part, si l'on n'est pas capable de faire une évaluation de l'avalanche de données qui entrent, on n'est pas plus capable d'avoir une idée, même approximative, du nombre total d'informations élémentaires que pourrait contenir notre cerveau.
Pour soulager notre mémoire, on pourrait imaginer que notre cerveau ne stocke pas tout ce qu'il reçoit et que de plus il en oublierait la plus grande partie. Cette hypothèse aurait le mérite d'expliquer les ratés et les lacunes de notre mémoire. Mais malheureusement pour cette explication, il semble bien que notre cerveau emmagasine tout, même s'il n'est pas toujours facile d'extraire le renseignement souhaité.

Mais voyons à présent en quoi notre hypothèse de la simultanéité des temps pourrait modifier les données du problème.
La nature n'a pas l'habitude de faire des choses inutiles. Si tous les temps existent en même temps, tout ce que nous avons vécu est échelonné tout au long de notre passé. Tout est inscrit, tranche par tranche, dans nos cerveaux successifs. Pourquoi chacun de ces cerveaux devrait-il s'encombrer d'un système de mémoire alors qu'il serait tellement plus simple de consulter les tranches qui nous intéressent et qui existent déjà. Notre cerveau serait alors une machine à compulser le passé et non une machine à stocker le passé. Ce qui fait une solide différence.
Si tous les temps existent en même temps, les choses deviennent beaucoup plus simples. Il n'y a plus de classement impossible.
Une simple lecture du passé suffit.
Tout ceci n'explique pas pour autant le fonctionnement exact de notre mémoire, mais au moins peut-on imaginer et espérer que
le problème soit devenu moins abscons que précédemment. Une brume a peut-être succédé à la purée de pois.
Par comparaison, on pourrait dire que notre cerveau du présent est un appareil récepteur. Nos cerveaux du passé sont, eux les stations émettrices. En réalité, comme tous les temps se valent, chacun de ces cerveaux est à la fois émetteur et récepteur.
Chacun émet sa petite tranche de réalité et chacun est susceptible de recevoir la petite tranche des autres.

A ce stade de raisonnement on peut alors se demander comment il se fait que nous n'ayons jamais capté ces signaux, si émission il y a. La réponse est évidente. Nous n'avons jamais capté ces signaux parce que nous n'avons jamais envisagé qu'ils
puissent exister et aussi, et surtout, parce que nous ignorons tout de la nature de ces signaux. La seule certitude que nous puissions avoir, c'est qu'ils ne font pas partie de la famille des ondes électromagnétiques (ondes radio, etc.), auquel cas nous les aurions déjà captés. Cela ne doit pas pour autant nous faire douter de leur existence.

Peut-être, après tout, la solution de notre problème est-il simplement mécanique ?


La mémoire :

Quoiqu'il en soit, même si elle n'est que purement théorique, il apparaît clairement que la simultanéité des temps est une hypothèse qui se prête particulièrement bien à une explication de la mémoire.
Si nous acceptons la simultanéité des temps et donc que notre mémoire puisse être répartie tout au long des réalités successives, le problème se simplifie considérablement. Si, regardant la chaise d'aujourd'hui, je désire me rappeler son aspect d'hier, je n'ai pas à me torturer les méninges pour savoir ou j'ai enfoui, et à quelle profondeur, le renseignement souhaité dans le
capharnaüm cortical de ma boîte crânienne. Il me suffit tout simplement de me brancher sur la fréquence caractérisant "hier" et de contempler l'image qui s'offre à moi dans toute sa complexité.
A quoi sert-il alors à notre cerveau de fragmenter l'aspect visuel des choses ? Probablement pour simplifier les recherches.

Dans le cas de la mémoire, la simultanéité des temps est indiscutablement l'hypothèse qui illustre le mieux le principe de simplicité. Peut- on pour autant prétendre qu'elle soit exacte ?


L’hérédité :

Une bonne partie du mécanisme de l'hérédité est actuellement bien connue.
Ce qui est moins clair cependant c'est la manière dont se transmettent les formes.
En acceptant la simultanéité des temps, nous avons peut-être un début de réponse à notre question.
Jusqu'où peut-on remonter ?
Les particules stables qui sont à la base de la matière dont nous sommes formés sont pratiquement immortelles. Or, nous l'avons vu, ce qui est vrai pour notre présent doit être vrai aussi pour tous les autres temps. La simultanéité de tous les temps est donc à prendre à la lettre. Accepter l'existence réelle du passé c'est accepter que tous les passés existent, aussi éloignés soient-ils.


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