Suivi

Re:Re:Re:à Bill et Jean-François


Re: Re:Re:à Bill et Jean-François -- Bill
Postée par rené decroix , Apr 30,2000,05:18 Index  Forum

Vous êtes doué pour les métaphores : sans ironie, j'ai beaucoup apprécié les premières de l'autre série.
Camus disait à peu près un jour à Sartre : ils ont les mains sales, et Sartre répondait à peu près : eux ont les mains propres, d'accord, mais c'est parce qu'ils n'ont pas de mains ...

"Le terme savoir n'est pas approprié, mais le concept est juste. Chaque stade implique les stades qui le précède. Pour prendre une métaphore: Savoir lire un mot implique de savoir lire les lettres qui le compose et savoir lire une phrase implique de savoir lire les mots qui la compose. c'est ce que je disais d'ailleurs à Jean-François."

Si on pense en termes de pensée, et non de savoir faire, la métaphore est incomplète.Si on pense en termes de savoir, c'est encore insatisfaisant (mais vous le savez): il faut précisément penser en termes de "savoir-faire".
En fait il n'y pas progression de la lettre à la phrase, si on reste au simple fait de lire, sans se préoccuper de la compréhension de ce qui est lu,on passe seulement d'unités en unités, la séquence ne faisant que s'élargir (à terme le lecteur ne décompose plus, il prend le mot "d'un coup", est-ce à dire que c'est la même opération mais à grande vitesse?, ce n'est pas sûr); reprenons avec des nombres : on passe de la lecture d'un chiffre à la lecture d'un nombre à la lecture d'une opération : reste à savoir faire l'opération, c'est seulement alors, qu'il y a pensée opératoire.
Je ne me souviens plus très bien de l'affaire en détail, mais à une époque nos brillants pédagogues avaient cassé votre métaphore, cela s'appelait la lecture "globale", contraire de la lecture "syllabique", c'est-à-dire qu'il y avait saisie du mot sans passer par la construction à partir des particules élémentaires que sont les lettres,puis les syllabes ...pédagogie sans doute inspirée par la théorie de la forme (gestalt).


Suivi