Pour la question de la reproduction expérimentale, le fait que seul un type d'expériences (ganzfeld) permette de tirer une "valeur statistique significative" ne permet pas de trancher sur la qualité des observations. Il est parfaitement possible que des tares inhérentes à ce type d'expérience n'aient pas été envisagées. Souvent, les découvertes scientifiques (quand elles ne sont pas douteuses: mémoire de l'eau, fusion froide) sont répliquées avec des modifications, de légers changements. Cela permet de ne pas répéter bêtement des expériences déjà faites, mais de les confirmer tout en montrant qu'elles ont une utilité plus générale, donc une réalité plus tangible. Si la seule utilité du psi est de permettre de sortir des "valeurs significatives" lors de méta-analyses des expériences de ganzfeld*, ce n'est pas très probant. C'est pourquoi il faudrait partir des expériences de ganzfeld et les modifier. Mais, comme les "résultats positifs" n'apparaissent que lors des méta-analyses, et qu'il existe une incertitude quant à ces résultats (voir message de Denis), ces résultats ne peuvent pas vraiment aider à la conception d'expériences améliorées. Pour "améliorer" les expériences, on doit repartir de zéro, donc considérer les expériences passées comme quasi-inutiles (pas inutiles en terme d'acquis techniques, inutiles car leurs résultats sont stériles).
Philippe: "utilisation quotidienne du psi? non, sinon ce débat n'aurait pas lieu"
Ben, en cent ans ou même en cinquante ou vingt, s'il y avait une réalité derrière le psi, il y aurait forcément eu une technologie dérivée. Peut-être pas "quotidienne" mais tout au moins régulière. Là, la seule utilité du psi semble être de faire des expériences pour "confirmer" le psi.
Jean-François
* J'insiste: les expériences elles-mêmes ne montrent pas le psi, ce sont les méta-analyses qui montrent qu'il y a "quelque chose".