Un groupe de psychologues a, en effet, lancé une recherche sur les effets d'une table magnétique sur la dépression. Un article, complètement zozo, parue dans le journal "La Presse" vers 1994 avait fait un tabac sur cette petite recherche que je qualifierais de recherche de "fond de cour". L'ordre des psychologues du Québec (chargé de la protection du public) a été obligé de conduire une enquête sur la question.
Résultats de l'enquête :
Le groupe de psychologues était composé de personnes extrêmement marginales. Le groupe parlait de recherche mais le protocole était "pauvre" (peu rigoureux).
L'inspection professionnelle n'a pas porté l'affaire en déontologie pour plusieurs raisons :
Premièrement, parce que personne du public n'avait porté de plainte formelle.
Deuxièmement, parce que le groupe de psychologues a accepté de se plier aux recommandations méthodologiques de l'inspecteur AD OC.
De là à dire que la chose était sérieuse...
Je dois malheureusement avouer que le corps professionnel auquel j'appartiens est composé de personnes qui souvent ne font pas la différence entre science, boutons de manchettes et violoncelle. Dire qu'une de vos amies "psychologue" vous a dit que..." ne constitue pas un argument d'autorité.
Par ailleurs, les traitements magnétiques sont la "tarte à la crème" de la psychologie clinique. L'affaire est vieille comme le laboratoire de Wund. Même au siècle dernier, une petite baguette métallique du nom de "tracteur de Perkins" avait été un grand succès commercial en Angleterre. On guérissait tout avec le magnétisme de cette baguette. Un beau matin, un petit médecin de campagne a eu l'idée d'utiliser une baguette maquillée en baguette métallique. Il a obtenu les mêmes bons effets placebo. Quelques années plus tard, tout était fini.