Je crois bien. Comme Évariste le dit, le libre arbitre est difficile à séparer de la conception (judéo-chrétienne) de bien et de mal. C'est qu'il y a en effet une contradiction entre la perfection de dieu et l'imperfection de sa création. Une théodicée (excuse de dieu) possible est que l'homme, doté de libre choix, choisit à l'occasion (ou souvent, c'est selon) de faire le mal. S'il ne pouvait choisir il faudrait conclure que dieu a créé l'homme pour faire le mal, ce qui est problématique théologiquement.
Paradoxalement, le libre arbitre est aussi adopté par Nietzsche, par exemple, pour dire exactement le contraire: «bien» et «mal» n'existent que pour frustrer la liberté et la créativité humaine, et le surhomme doit se débarasser de ces niaiseries.
Malheureusement pour Tremblay, Nietzsche et Rand ne font pas bon ménage.
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