Il est certain que les schizophrènes, les personnalités schizotypirques et les personnalités borderlines sont plus sujettes à croire qu'elles sont l'objet de semblables phénomènes. Le DSM-IV fait également mention d'une plus grande fréquence dans les troubles somatophormes et chez certaines personnes présentant des troubles anxieux. Mais le type d'erreur cognitive sous-jacent à ces allégations appartient bel et bien à la psychologie normale. Voir à ce sujet mon texte :
https://forum-sceptique.com/archives/41455.html#41455
J'ajouterais aussi que j'ai une grande expérience pratique des allégations paranormales. Les mille fausses allégations dont je suis le témoin ne prouveront jamais que de tels phénomènes ne peuvent exister. Vous comprendrez cependant que mon scepticisme s'en trouve très très raffermi.
Pour votre dernière question, elle est embarrassante. Je cherche quand même à y répondre parce qu'elle n'est pas étrangère au débat. Les croyances d'une personne produisent des biais dans leur manière d'appréhender le monde.
Les scientifiques ont des croyances religieuses et métaphysiques très variées. Cependant, lorsqu'ils entrent dans leur laboratoire, ils deviennent automatiquement déterministes. Le déterminisme est une condition philosophique de la recherche. Si l'univers n'était pas gouverné par des lois intelligibles, la recherche scientifique deviendrait absurde.
La plupart des sceptiques sont déterministes dans leur laboratoire et athées dans leur vie de tous les jours. Quelques sceptiques le sont moins. Mais ce n'est pas le lieu où ils parleront beaucoup de leurs convictions métaphysiques.
(J'espère que ma réponse n'est pas hors propos. Je ne lis jamais les post de Gatti et de Tremblay parce que leurs textes ne m'apportent que de l'irritation)