| Postée par Jean-François , May 09,2000,07:05 | Index | Forum |
Comme Sébastien et Florence l'ont fait remarqué, c'est surtout pour les moyens de réaliser leurs études que les chercheurs s'exilent. Généralement pas pour le salaire, car la recherche ne paye pas en rapport temps de travail/salaire (beaucoup moins qu'un avocat qui charge 30min. à 1200$/heure pour une photocopie, donc 600$ pour une feuille de "documentation"). Dans le domaine des neurosciences, je connais au moins deux très grands noms, prix Nobel et tout, qui sont canadiens d'origine mais qui travaillent aux USA pour les moyens offerts. Ce qui n'empèche pas, à l'inverse, le Québec de garder ou d'attirer des compétences. Seulement, on ne peut attirer tous les grands noms dans tous les domaines et il est parfaitement normal de privilégier certains axes plus que d'autres. C'est ainsi que, par exemple, l'Univ. de Montréal et McGill ont attiré des personnalités d'ailleurs (ex. tirés de la neuro.: Drs Penfield, Jasper, Agayo) ou locales (Dr Rossignol...). Mais, il ne faut pas rêver, aucune université canadienne ne peut mettre en jeu les millions qui sont parfois nécessaires pour faire avancer très vite une seule étude; elle ne pourraient le justifier face aux domaines lésés par un tel choix.
Claude: "et (voilà, voilà, j'en arrive à la position de Jean-François...), surtout, de possibles Prix Nobel du Québec..."
Attention, le IgNobel sont décernés pour des expériences qui ne peuvent ou ne doivent pas être reproduites. Cela s'accorde très bien avec les projets acronymes de Gatti, mais pas du tout avec l'idée derrière les prix Nobel.
Jean-François