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Résistance et nouveau gène


Re: Julien : le test d'honnêteté a échoué -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 03,2003,14:59 Index  Forum

« les moustiques. Culex pipiens a acquis des gènes nouveaux qui fabriquent des protéines dont l'unique fonction est de lutter contre les insecticides. »

Tout est dans la façon de le dire mon cher. Si on s’exprime avec plus de justesse on peut affirmer : la détoxification est causée par la reproduction multiple d’un gène existant conduisant à la surproduction d’une protéine pré-existante. La concentration élevée de cette protéine confère le caractère résistant. Dans l’autre cas, c’est le gène qui code la cible (acétylcholinestérase) qui subit une mutation et qui induit alors l’échec de l’insecticide.

Dit comme ça, on en tire d’autres conclusions. La conclusion la plus évidente est qu’il n’y a pas de « nouveau » gène ***additionnel***. Dans le 2e cas, il s’agit d’une défectuosité sur un gène pré-existant. Dans l’autre cas, c’est le même gêne dupliquer maintes fois.

De toute façon, votre quête est inutile puisque ces cas (les meilleurs exemples d’évolution …) n’induisent pas de nouvelles structures. Il n’existent alors pas d’exemple qui puisse expliquer comment une bactérie acquiert les fonctions et structures des eucaryotes (cytosquelette, noyau, …), ni d’exemple pour expliquer comment les eucaryotes unicellulaires ont acquis les caractères et structures menant aux premiers pluricellulaires qui sont, selon le registres fossiles, extrêmement complexes et diversifiés dès leur apparition dans le registre fossiles.

Je vous propose de réfléchir avec moi sur la possibilité du processus des mutations génétiques pour produire de nouveaux caractères morphologiques et ce, des milliards de fois :

Les évolutionnistes expliquent l’origine de nouvelle information génétique par le dédoublement d’un gène existant. Ce gène subirait de multiples mutations et deviendrait la source d’information génétique pour une nouvelle fonction ou structure morphologique.

Prenons une bactérie pour laquelle une mutation produit le dédoublement d’un gène. Ce gène contient disons 1000 paires de bases. C’est l’ordre des bases qui constitue l’information génétique qui induit les fonctions et les caractères morphologiques des organismes vivants. Donc, pour obtenir un nouveau caractère, un nouveau gène est requis c’est-à-dire une nouvelle séquence de 1000 paires de bases qui code précisément ce nouveau caractère. Les évolutionnistes nous disent que des mutations vont conférer au gène dédoublé (et temporairement inactif, disons …) la capacité de coder une nouvelle fonction utile à l’organisme (ici la bactérie) et fonctionnant dans le cadre de l’information génétique déjà présente.

Y a-t-il une probabilité raisonnable qu’une telle chose se produisent ?

Le nombre de séquences possibles de 1000 paires de bases (4 possibilités) est de 4E1000 = 10E602

Disons qu’il existe 1 million de milliards (10E15) de séquences de 1000 bases qui pourraient être « utiles » à la bactérie.

Pour une séquence aléatoire donnée, la probabilité que le nouveau gène résultant soit « utile » est de 10E-587 ou 1 / 10E587.

Maintenant, combien de séquences pourraient être « essayées » par le hasard en disons 15 milliards d’années ?

On estime le nombre d’atomes de l’Univers à 10E80. Disons, grossièrement, que chaque atome de l’Univers représente un essai (une mutation sur le gène cible) résultant en une nouvelle séquence. Et disons que cette « expérience » se répète à chaque millième de seconde durant 15 milliards d’années.

15 milliards d’années = 4,73E20 millièmes de secondes.

À chaque millième de seconde : 10E80 séquences « essayées »

Nombre total de séquences « essayées » = 4,73E20 x 10E80 = 10E100

Espérance du nombres de séquences « utiles » obtenues en 15 milliards d’années = nombre d’essai x probabilité qu’un essai résulte en une séquence utile =

10E100 X 10E-587 = 10E-487

Ceci est hors du domaine du possible.