Je me disais qu'il serait intéressant d'en savoir plus au sujet de cette loi Gayssot, ses tenants et aboutissants. Après tout, comme Revizo le dit non sans une certaine justesse, c'était le point initial de son intervention (ce qui ne veut pas dire d'évacuer le reste - la thèse révisionniste).
Alors, pour des sources variées quant au contexte dans laquelle fut introduite cette loi? Oui. Une petite recherche? Oui. Un exposé sommaire mais crédible ds tractations derrière ça, les acteurs, les principes évoqués : ce serait intéressant d'avoir ça en main.
Il est de fait qu'une loi promulgué au nom d'une "bonne cause" (c'est toujours le cas, habituellement) pourrait parfois avoir de drôle d'effets pernicieux à plus ou moins long terme, quand il serait question d'autre chose que la question "Holocauste" et la Guerre, par exemple.
CAR À CE PROPOS
Je veux dire «cette loi, à priori, j'y trouves légèrement anguille sous roche. Ce semble partir d'une sorte de "morale" républicaine nouveau genre, et où au nom de la "démocratie" faudrait faire fermer le clapet à celui-là qui contesterait, fut-ce de façon académique, une idée dominante reçue en histoire ou en politique. J'ai l'impression que l'affaire de la «démonisation exacerbée peut importe comment» du contexte des années de guerre (dans ce cas-ci) sert plutôt bien les intérêts d'une certaine classe politique en place, mais ne risque pas bien d'aider à une plus juste compréhension des cinquante dernières années. D'un point de vue historien (je ne parle pas de sympatisant Front National), ce devrait être préoccupant.
COMPRENEZ BIEN
Je fais une différence entre les dividendes politiques escomptés par le parti qui produit la loi Gayssot (comme pour se fidéliser une clientèle, celle de SOS-racisme), les objectifs peu avouables qu'on retrouverait dans un parti ou groupuscule néo-fasciste (admettons), et puis la simple volonté de vraiment voir plus clair dans la structuration des rapports de forces politiques qui se seront mis en place dans l'après-guerre et jusqu'à aujourd'hui. Et c'est peut-être sur ce dernier point que les commettants de la fameuse loi ne tiennent pas tant que ça, au fond, à ce que tout un chacun se mette réellement à commencer de réfléchir par lui-même (... qui suppose aussi d'avoir accès à différents points de vue).
Cette loi m'apparaît vraiment être *purement* politique. Mais quant à la vérité, ça c'est une autre histoire. En somme, j'y verrais là un mauvais moyen pour atteindre à un objectif correct, si ce dernier est de confondre le mensonge en histoire. Les tribunaux ne doivent pas servir à ça, il me semble. J'y vois aussi là une totale méconfiance (voir mépris) des dirigeants pour leurs dirigés (le bon peuple va forcément écouter et accepter toute la thèse de Faurisson s'il fallait lui laisser sortir ou rééditer sa plaquette historienne). Attacher le grelot du système pénal à la cause d'idées jugées subversives, je ne trouve pas que ce ne soit là un progrès, en quelque sorte. Le Pen au pouvoir se ferait un malin plaisir de la reprendre cette loi mais contre les idées des gens de SOS-racisme (qui bâtiraient d'eux-mêmes le précédent, s'il fallait toujours les écouter).
Jacquou
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