Evidemment pas. Il n'est au mieux qu'un indicateur: toutes données égales, on trouve davantage d'échec scolaire dans un groupe économiquement moins prospère que dans les autres. Encore faut-il se mettre d'accord sur ce qui constitue la "réussite scolaire". Chez les pygmées, pour reprendre l'exemple de K, nous serions tous nullissimes en "pharmacopée naturelle 101" ou en "survie élémentaire, initiation à" ;-). Et un enfant très brillant dans un milieu très prospère au Japon se plantera misérablement au début de sa carrière scolaire en Europe, faute de connaître la langue et les coutumes du pays, si sa famille ne vient s'y installer que temporairement sans un certain investissement dans une intégration. Ce qui nous amène à votre dernière remarque:
"plus que la position économique d'une minorité dans la société d'accueil, la culture et l'histoire d'un peuple est ce qui a le plus d'influence sur la réussite scolaire."
mais la culture de la minorité est aussi fonction de son histoire: originaire ou non d'une ethnie qui a pu développer une culture forte avant d'être soumise aux aléas de l'histoire, de la colonisation, de la guerre ou de la paupérisation; transplantée de son plein gré ou importée comme main-d'oeuvre à qui on a signifié qu'elle était à peine tolérée, logée dans des conditions décentes ou parquée dans des zones infectes, soumise à l'arbitraire d'une politique discriminatoire ou protégée par des lois égalitaires, etc.
Si l'on en vient au cas des individus, alors plus aucun critère ferme ne s'applique: aussi adverses les conditions, il y aura toujours des individus pour s'en sortir brillamment, preuve en sont les cas de noirs américains ayant réussi leur médecine malgré la ségrégation et les pratiques discriminatoires de l'AMA dans les années 50, ou les africains du sud ayant bravé l'apartheid pour réussir économiquement, etc.
Bref, on peut dresser un bilan comparatif de l'état de développement d'un pays, d'une civilisation, d'une culture, à un point x de l'histoire,ce qui n'a rien de raciste, mais on ne peut en conclure que telle ou telle culture/ethnie/civilisation est intrinsèquement supérieure à une autre.