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Voilà !


R: Re:Effet EPR et transmission de données -- Jean-Francois
Posté par Dany , Feb 02,2003,14:37 Index  Forum


Je plaisante, tout ce que je sais de la MQ, je l'ai appris dans "J'ai lu".

Voici un extrait du site :

http://www.physique.usherb.ca/attracte/08-1999/epr.html

" …Einstein a donc essayé de concevoir des expériences de pensée afin de montrer à Bohr qu’il avait tort. La dernière expérience qu’il a imaginée, avec deux autres physiciens -- Boris Podolsky et Nathan Rosen --, devait contredire un aspect de la mécanique quantique : l’enchevêtrement des particules."

"L'enchevêtrement des particules permet, dans certaines circonstances, que deux particules conservent un lien causal, peu importe la distance les séparant : ce qui advient à l'une advient nécessairement à l'autre avec une simultanéité parfaite. Cela veut dire que si on mesure les propriétés d'une des deux particules, on peut connaître automatiquement les propriétés de sa jumelle éloignée, ce qui implique que les particules gardent un lien de communication instantané. Or, cela semble contredire la relativité restreinte d'Einstein qui dit qu'aucune communication ne peut dépasser la vitesse de la lumière. C'est pourquoi Einstein appelait ce phénomène "action fantôme à distance".
"Ce paradoxe, qui est connu sous le nom de paradoxe EPR (EPR pour Einstein, Podolsky et Rosen), a été soumis à l'expérience pour la première fois en 1981, par le physicien français Alain Aspect. L'expérience imaginée par Einstein a finalement donné raison à Niels Bohr, puisque l'enchevêtrement a bel et bien été observé…. "


L’expérience (mentale, puisque impossible à réaliser à cette époque) que proposait Einstein Podoloski et Rosen était donc une expérience par l’absurde.

Pour le viol pur et simple des inégalités de Bell :

http://www.edgar-bonet.org/physique/mq/art3.html

« …Il se trouve que la MQ prévoit l'existence de situations qui violent cette inégalité. Elles sont délicates à produire mais Alain Aspect a réussi à montrer que dans de tels cas la nature se comporte conformément aux prédictions de la MQ, elle viole donc les inégalités de Bell … » c’est du propre !


Je cite Louis Marchildon (tiens ? université du Québec, à Trois-Rivières) :

« Le théorème de Bell et la mesure expérimentale des corrélations de spin suggèrent fortement que, contrairement à l’intuition d’Einstein, les conditions physiques réelles d’objets spatialement séparés ne sont pas indépendantes … …on dirait alors métaphoriquement, que la première particule « sait » dans quelle direction le spin de la seconde est mesuré. Dans certaines expériences (Aspect 83), on a choisi l’axe de mesure du second spin si tard que même un signal lumineux n’aurait pu transmettre cette information de façon qu’elle parvienne à la première particule avant que son spin ne soit mesuré.
"
Cela signifie t’il que l’information a été transmise plus rapidement que la lumière. La question est capitale… »

(Louis Marchildon, Précis de Mécanique Quantique, ed. De Boeck université, 2000 Bruxelles.)


Il résulte de tout cela que l’expérience D’Orsay EST l’expérience EPR, présentée par Einstein comme irréalisable. Manque de chance, ça marchait.

C’est un véritable miracle que la mécanique quantique ait pu s’imposer à l’époque, avec tous ces sceptiques.


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