Je peux pour le moment vous préciser ceci (début de réponse que j'avais préparée):
"Vous avez raison, j'essaye de schématiser et de rationaliser autant que je peux mais visiblement c'est impossible. Je suis obligé de faire intervenir un troisième élément que je voulais éviter : L'esprit. Nous allons définir l'esprit comme le but ultime que notre âme est sensée atteindre pour sortir définitivement de la souffrance (relative et évolutive).
Je vais ouvrir ici une petite parenthèse en vue d'améliorer notre compréhension mutuelle sur les éventuels échanges à venir.
Lorsqu'on touche le domaine de la psyché il est difficile de passer outre la triade classique : Corps, psyché (âme), esprit si l'on veut parler d'évolution.
Dans ce contexte-là c'est la psyché qui est l'ego. L'âme est attirée par le côté égocentrique du corps mais s'aperçoit, au grés des ses expériences, qu'elle doit se rapprocher de l'esprit (gagner en altruisme et amour universel) pour faire diminuer sa souffrance. On ne peut rien inventer, tout est déjà écrit dans les philosophies ou doctrines Tibétaines. Le partage théorique devrait se faire au milieu de l'âme mais, comme vous l'avez très justement souligné, c'est plutôt d'un continuum qu'il s'agit. La nuance c'est que si nous comparons ce continuum à une vibration, celle-ci se déplacera plus ou moins d'un côté ou de l'autre selon la tendance de la psyché à s'orienter vers l'un ou l'autre des deux pôles opposées. Se rapprocher de l'esprit par l'expérience c'est acquérir une « connaissance » que l'on peut difficilement acquérir par l'intellect. En clair c'est diminuer son capital égoïste pour augmenter son aptitude altruiste : c'est ce qu'on appelle l'évolution spirituelle. Cette dernière est sensée évoluer sur plusieurs vies car nous hériterions à la naissance du capital émotionnel moral de nos vies antérieures. Ce n'est pas pour rien si vous pouvez éprouvez une émotion face à une fleur ou un flocon de neige. C'est un sentiment de beauté, de respect et... d'amour universel qui vous anime. Il n'est pas difficile de constater que ce sentiment ne peut pas être éprouvé par une autre personne n'ayant pas votre capacité innée à réagir de cette façon.
Cette précision sur la séparation psyché/physique faite, nous pouvons revenir sur leur analyse sans pour cela faire entrer en ligne de compte ce fameux « esprit » très abstrait."
1- Le corps : Avec toutes les caractéristiques connues et cette volonté de s'affirmer selon la loi du plus fort. Comme dirait Jackk c'est celui qui fait pipi, qui délimite son territoire et qui se défend contre tout intrus qui peut lui enlever le pain de la bouche (quand il n'attaque pas pour survivre ou pour se rendre plus puissant ). Il est capables de toutes les émotions sauf celles d'origine culturelles et morales.
2- La psyché : Elle serait la résultante de l'intelligence ou indépendante de tout et utiliserait le corps par l'intermédiaire du cerveau, de la mémoire et des sens. Elle est à l'origine des émotions morales et culturelles (même si ça passe par les sens !). Ainsi l'émotion éprouvée l'ors de la vue d'une fleur ou d'un flocon de neige sera d'origine psychique bien que passant par les sens. Ce n'est pas la seule vue de la fleur qui engendre l'émotion, mais bien une aptitude particulière exclusive à l'être humain qui est en directe relation avec un amour universel. Dans ces cas précis ce sera l'amour de la nature, un amour indéfinissable et sans aucune explication possible. On pourrait presque dire que la nature c'est votre façon de voir votre Dieu sans croire aux Dieux des autres.
La grande question c'est donc de savoir si c'est l'intelligence qui engendre la psyché ou si c'est la psyché qui utilise l'intelligence!
Rien qu'avec les exemples que vous m'avez cités la démonstration devrait être faite. Il faudrait déjà que vous soyez en mesure de répondre à cette question : Cette émotion, liée à un sentiment comme l'amour, comment peut-elle avoir une origine physique ? Et, si elle a une origine physique, où sont donc les gènes ? Si vous pensez que c'est culturel, qui vous a appris à aimer la nature ? êtes-vous sûr que si l'on apprenait à l'école à aimer la nature ou à aimer tout court, tout le monde saurait aimer?
Nous sommes donc avec ces deux exemples dans le vif du sujet.
La suite, sous la forme d'une conclusion, ces prochains jours.
Ghost
--modified at Sun, Feb 09, 2003, 20:55:39
--modified at Sun, Feb 09, 2003, 20:59:03
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