Postée par Jean-Francois , May 18,2000,03:22 | Index | Forum |
Un des gros problèmes dans ce genre de collaboration est l'acceptation des résultats. Un partisan du paranormal va avoir tendance à orienter ses conclusions pour soutenir le paranormal, un partisan du rationnel pour soutenir le rationnel. A mon avis, sur le plan logique, la seconde manière de concevoir les choses est la plus conservatrice donc, dans un sens, la moins sujette à entraîner de fausses conclusions. C'est la plus prudente, et la plus saine aussi. Pour qu'une étude soit vraiment valable, il ne faut pas tenir compte du résultat avant de commencer l'expérience. Les phénomènes paranormaux n'ayant pas encore été démontrés hors de tout doute, les expériences devraient être conçues de manière à montrer qu'ils sont illusoires. Si on ne prend pas cette précaution, on se retrouve à analyser les résultats en fonction d'un pré-supposé.
Comme ces deux visions des choses sont diamétralement opposées, il est difficile de les faire cohabiter longtemps. Des frictions naissent donc, forcément entre chercheurs partisans respectifs de chacune de ces "philosophies".
Il y a aussi que la majeure partie de ceux qui prétendent avoir des dons sont généralement des frimeurs et des menteurs. C'est particulièrement vrai pour ceux qui gagnent leur pain en vendant leurs supposées capacités paranormales. Il est évident qu'ils n'ont aucun intérêt à ce qu'on les étudie de trop près et ne découvre et expose leurs trucs.
Mondreiter: "Or ces outils, il semble que nous ne les ayons pas"
En disant cela, vous supposez que les phénomènes paranormaux existent. Moi, je crois plutôt que s'il y avait moyen de les étudier on se serait déjà muni de ces outils. En effet, c'est la nature évanescente même de ces phénomènes qui rend impossible le développement des outils, pas les progrès scientifiques et techniques.
Mondreiter: "Les essais contre le hasard effectués dans pas mal de labos maintenant montrent qu'on est au-delà des résultats statistiquement explicables par une distribution aléatoire. Il semble logique d'en déduire qu'il y a quelque chose qui oriente les résultats, une tendance statistique. Quelle en est la cause, je n'en sais fichtre rien!"
Vous parlez d'expériences concernant quel type de phénomène? Je sais que pour la télépathie, les résultats eux-mêmes sont tellement faibles qu'ils ne permettent pas l'interprétation. Comme les traitements statistiques sont sources d'erreur et peuvent être appliqués en fonction de ce que l'on veut prouver, je considère qu'il n'est pas sain de conclure là-dessus. Surtout qu'on travaille dans l'invisible qui n'a aucune application pratique, qui plus est.
Jean-François
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