Suivi

Les femmes et les echecs


R: Re:Re:Infériorité des femmes : mythe ou réalité ? -- Évariste
Posté par Gaël , Feb 10,2003,05:51 Index  Forum

Evarsite : "Je ne pense pas que le pourcentage de 3 ou 5 % donne aussi la proportion des femmes amateurs d'échecs dans la population globale, mais je peux me tromper. Dans bon nombre d'écoles québécoises au primaire, l'Association Échecs et Maths («AEM» si on veut en reparler) place des moniteurs d'échecs depuis une dizaine d'années si ce n'est pas plus. Dans ces classes, le pourcentage des filles n'est pas loin de celui des garçons. Dans certains cégeps, il y a de nombreses filles qui jouent aux échecs mais il y a déjà passablement plus de garçons."

Le nombre de petite filles joueuses d'échecs peut s'expliquer par le fait qu'à cet âge elle ne connaissent pas encore assez ce jeu pour savoir que cela ne les intéressent pas :). Le fait que le nombre de filles qui jouent aux échecs diminue très rapidement par la suite montre clairement à mon avis qu'il s'agit d'un manque de goût pour ce jeu, plus que d'un manque de capacités.

Et je doute qu'il y ait tant de joueuses en bas âge. Dans le cas que vous citez, le fait que les echecs soient enseignés directement à l'école doit biaiser la situation.
Personnellement j'ai commencé les échecs très tôt. Quand j'avais 9 ans les seuls enfants avec qui je jouais étaient des garçons, aucune fille de ma classe ne savait jouer. A partir de 14 ans je n'allais plus à l'école sans mon jeu d'échecs, je faisais plusieurs parties par jour et pendant des années, jamais une fille n'a voulu jouer. De 18 à 22 ans, pendant mes études d'arts graphiques, je passais une partie de mes heures de cours à jouer aux échecs (4 à 8 parties par jour) : là aussi, jamais une seule partie contre une fille. Ensuite, j'ai adhéré à un club d'échec, et à ma connaissance seules 2 femmes étaient membres de ce club. Et on peut noter que, du côté des enfants, s'il y avait plus d'une dizaine de moins de 12 ans chez les garçons, il n'y avait qu'une seule fille. Mon expérience m'incite à penser que la proportion de filles joueuses d'échecs est la même à toute âge, et que cette faible proportion explique pour une bonne part le faible nombre de joueuses à haut niveau. La différence d'écarts-type de QI joue certainement aussi, mais ça doit rester un facteur secondaire.


Suivi