On s'est dispersés dans deux enfilades. Je vais essayer de les réunir ici. Je réponds donc aussi à ton https://forum-sceptique.com/archives/45018.html#45018 .
Àu sujet de ma proposition : "Il n'y a aucune différence entre ne plus avoir de cerveau d'homme et ne plus avoir de cerveau de chat", tu réponds :
Ghost. "Ma réponse est: Je suis d'accord. Le développement de ma réponse est éparpillé sur le forum (LOL)." (le gras est de moi)
L'important est que tu sois d'accord. Tes raisons m'importent peu. Il y a souvent plusieurs façons différentes de démontrer un théorème. L'important, c'est la conclusion, pas le chemin plus ou moins zigzaguant qui nous y a mené.
Mais alors, si tu est d'accord sur la proposition en gras, comment peux-tu, durant la même année semaine journée écrire : "Ca ne peut pas se faire en une seule vie. C'est ce qu'on appelle l'évolution spirituelle."?
Il y a une contradiction logique entre les deux propositions. Si la psyché grandit, s'enrichit, d'une incarnation à la suivante, ça contredit d'aplomb la proposition "en gras" avec laquelle tu te déclares d'accord.
Cette contradiction, tu la vois ou tu ne la vois pas? Il faudra choisir. Tu ne peux pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre.
Tu dis : "J'ai une fille qui, lorsqu'elle a su que la viande ne poussait pas sur les arbres, n'a plus jamais touché un morceau de viande de sa vie."
Mon gars a toujours détesté le beurre d'arachide et les petits pois verts. Moi, c'est les cornichons sucrés. Pour moi, la diversité des goûts (gustatifs ou autres) est depuis longtemps une sorte de "mystère incontournable de la vie". J'appelle ça l'effet phacochère à cause des circonstances de mon illumination. Il y a 12~15 ans je regardais, à la TV, un documentaire sur la faune africaine. On y voyait un monsieur Phacochère s'intéresser beaucoup beaucoup à une madame phacochère qui, entre nous, n'était pas du tout du calibre Laetitia Casta. J'ai alors compris que tout le monde avait le droit d'avoir les goûts qu'il aime et j'ai cessé d'essayer de convaincre mon gars que les ti-pois, ça goûte bon.
Tu dis : "Tu confonds l'instinct animal et les sens moraux."
Ah? Ça m'étonne. Qu'est-ce qui te fait supposer que je confonds des machins aussi contrastés? J'aimerais bien le savoir.
Ghost : "La différence entre les êtres humains et les animaux c'est que les premiers ont le choix d'être végétariens ou carnivores et le choix de tout."
Bien sûr que l'homme (omnivore) a un menu alimentaire plus large que le zèbre ou le lion. Il a donc plus de choix, plus de liberté, mais il n'a pas plus que les autres la liberté de manger ou pas. Nous sommes tous égaux devant la faim.
Chez moi, pour aller du salon à la cuisine, on a le choix de deux chemins (via l'entrée principale ou via la salle à manger). Quand ma chatte va du salon à la cuisine, elle a exactement autant que moi le libre choix du chemin. En quoi ma liberté de choix, pour aller du salon à la cuisine, serait-elle incommensurablement supérieure à la sienne? Nous sommes tous égaux devant les contraintes du décor matériel.
Ghost : "Mais le point le plus important c'est le choix d'être bon ou mauvais."
Connais-tu beaucoup de gens qui choisissent d'être mauvais? Moi, je n'en connais aucun. Je n'ai peut-être pas assez cherché. Ah! Il y aurait peut-être les deux tireurs fous de Washington. OK. Tu as raison. Il y a quelques cas mais tu avoueras qu'ils ne courent pas les rues.
Ghost. "S'il ne se passe rien génétiquement lors d'un traumatisme psychique, comment veux-tu qu'il y ait une transmissibilité génétique? Tu vois bien que tu perds la cohérence de tes propos!"
Je n'ai jamais prétendu que les effets (acquis) des traumatismes étaient transmissibles à la descendance (ou au prochain soi). Ça, c'est plutôt toi qui brodes là-dessus.
Côté cohérence, avant de parler de ma paille... ;-)
Ghost : "Sans transmissibilité génétique du traumatisme il est impossible qu'il y ait une évolution dans la qualité morale ou la capacité à aimer d'un individu!"
Là je soupçonne que ton mot "évolution" joue flouement dans trois plans à la fois. Veux-tu parler du développement psychologique (de bébé à adulte) d'un individu particulier? Veux-tu plutôt parler de l'évolution (génétique) des espèces qui se sont de plus en plus "cérébralisées"? Je devine que tu veux plutôt parler de ta prétendue "évolution psycho-morale" des individus, d'une incarnation à la suivante. Pourrais-tu préciser dans lequel de ces trois plans il faut situer le terme "évolution" pour que ta phrase mérite d'être lue?
En fait, ta théorie de la métempsycose, avec cumul des vécus et enrichissement des facultés, je la vois comme une boule rouge que tu te mets sur le nez. Il devient alors bien difficile de te prendre au sérieux. Julien fait la même chose en soutenant que la Terre a moins de 10000 ans. C'est sa "boule rouge" à lui. S'il se l'ôtait du nez, il nous serait plus facile de le prendre au sérieux pour "le reste".
Même chose avec toi, si tu enlevais la tienne.
Denis
--modified at Mon, Feb 17, 2003, 14:56:48
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